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Au programme de son séjour dans le Royaume qui devrait prendre fin aujourd’hui 2 novembre, figurent des rencontres avec des membres du gouvernement et du Parlement ainsi que des acteurs de la société civile.
Dans une interview accordée en l’occasion à notre confrère « L’Economiste », Mme Guigou qui est également membre du PS et députée de la Seine-Saint-Denis, a déclaré que le Maroc est un « partenaire précieux, qui défend sur la scène internationale des positions courageuses et cohérentes avec les évolutions qu'il vit sur le plan intérieur », tout en mettant en avant le rôle "important" qu’il peut jouer sur la scène internationale et en rappelant qu'au sujet de la crise en Syrie, les autorités marocaines ont été parmi les premières à dénoncer les violences contre le peuple syrien.
Pour la députée socialiste, l'apport du Maroc sur ce dossier est "essentiel" notamment grâce au déploiement d'un hôpital de campagne en Jordanie au profit des réfugiés syriens. "La décision d'accueillir la prochaine réunion du groupe des amis du peuple syrien confirme également cet engagement sans faille", a-t-elle dit.
Pour ce qui est du processus de paix israélo-arabe, Mme Guigou a indiqué que "ce conflit n'a que trop duré et nous ne pouvons plus attendre", soulignant que le Maroc est "un partenaire clé pour aider la communauté internationale à le résoudre".
En ce qui concerne le Mali, "le Royaume a un rôle central à jouer compte tenu de la connaissance fine qu'il a de la région sahélo-saharienne et de la confiance dont il jouit auprès des pays de cette région", a souligné l'ancienne ministre française de la Justice.
Mme Guigou a, par ailleurs, déclaré que la proposition marocaine d'autonomie au Sahara constitue aujourd'hui "la piste la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible" pour la résolution du conflit du Sahara.
Elle a, en substance, souligné la nécessité de relancer rapidement un processus de négociations sous l'égide des Nations unies, notant que la résolution du conflit du Sahara "favoriserait sans doute la relance du projet d'intégration maghrébine".
"Les autorités marocaines ont toujours été engagées en faveur de la relance du processus d'intégration maghrébine", a-t-elle dit, ajoutant que "nous le soutenons (le Maroc) pleinement dans cette démarche".
Pour l'ancienne Garde des sceaux, l'intégration maghrébine "n'est pas une mission facile certes, mais les intérêts en termes de développement économique, social et humain sont trop importants pour que les dirigeants puissent s'offrir le luxe d’y renoncer".
Elle a rappelé dans ce sens que l'absence d'Union maghrébine a un coût significatif pour l'ensemble des pays de la région qui s'élève à plusieurs points de PIB, tout en précisant que le gouvernement français « s’est fixé pour objectif de réchauffer des relations longtemps restées difficiles » avec l’Algérie, mais que ce réchauffement « ne veut pas dire rééquilibrage des relations au détriment du Maroc ». « Bien au contraire, je crois qu’une relation apaisée entre la France et l’Algérie serait un atout pour l’ensemble de la région, car cela contribuerait à créer une dynamique favorable à une plus forte unité maghrébine », a-t-elle précisé en rappelant que « les socialistes français ont à cœur, depuis leur arrivée au pouvoir, de consolider les liens exceptionnels qui existent » entre Paris et Rabat.