Plus que, ce que ciblent toutes les COP, cette envie et cette capacité d’informer au mieux et au juste est une ressource d’énergie propre, durable et universelle. Elle permet surtout, là où la politique ne fait que brider, un chemin vers le possible et donc vers l’espoir.
Maintenant et c’est fictif, dire d’exemple, que certaines violences urbaines sont ici-bled, une manifestation de machisme d’existence, au regard de l’absence féminine parmi les casseurs, ô pavé dans la mare, équivaudrait au pas à franchir ou non, c’est selon. Sur cette lancée, les mettre à l’index et laisser entendre qu’ils passent leur temps à ravaler la femme, voire à la battre quand ce n’est la violer, c’est ouvrir la voie aux idées reçues.
En réalité, souvent la vérité est ailleurs. Bien avant d’accuser, les fameuses questions qui font le principe de l’information sont de mise et la principale est, au meilleur sens, ‘’quelle est la raison d’être de ces casseurs et leur motivation’’ ?
D’aucuns de ces agissements y verraient une raison d’exister dans la société parmi des égarés qui se cherchent quand d’autres face à ces sursauts n’y trouveraient que de l’intolérance envers une bande de dégénérés.
Tout ce baratin, c’est pour dire la tension manifeste entre la société civile et les autorités depuis le décès de Mouhcine Fikri, qui, en majeure partie, est due à un déficit de communication.
On a assisté et nous assistons toujours à des manifestations à Al-Hoceima et çà et là à travers le Royaume pour dire l’aversion populaire, ce qui est tout à fait (on ne sait si le mot est à propos) légitime, tant l’émotion, que l’affaire a suscitée, est très forte.
Une pratique qui veut qu’elles soient ponctuées de communiqués de part et d’autre. Les derniers en date sont celui publié par le Forum Al Karama auquel a répliqué la DGSN. Les deux entités à chacune son corps défendant, dans leur chamaillerie mutuelle en disent un peu plus que ne dictent et, leur devoir de réserve pour l’un et l’intérêt porté à la citoyenneté sociale et à l’édification d’une société de dignité pour l’autre.
La prudence, la sagesse et la raison auraient voulu à ce que l’on s’attelle à maîtriser les nombreuses et complexes variables découlant de l’affaire d’Al-Hoceima, avant que d’avancer ou prédire quoi que ce soit.
Communication quand tu nous tiens !