Coupe d’Espagne : Le Real ridiculisé par Alcorcon

Le Real Madrid, avec Raul, Benzema, Guti et Albiol, a été corrigé mardi (4-0) par son voisin Alcorcon (3e division) en 16e de finale aller de la Coupe d’Espagne et se trouve au bord de l’élimination.
Le “nouveau” Real Madrid ne fait plus peur. Il a été battu à domicile en Ligue des champions par l’AC Milan (3-2), n’a pas marqué -pour la première fois de la saison- à Gijon en Liga (0-0) et vient de subir une défaite humiliante et historique pour son premier match en Coupe.
Alcorcon, club de la banlieue madrilène, évolue en Segunda B, équivalent de la 3e division, et dispose d’un budget de 1,2 million d’euros... soit environ 300 fois moins que celui du Real Madrid.
Les affaires se compliquent sérieusement pour l’entraîneur chilien Manuel Pellegrini, peu épargné par les critiques après les défaites à Séville, contre l’AC Milan et le match nul à Gijon.
Mardi soir, le Real, préparé comme pour n’importe quel match et loin d’aligner une équipe B, a touché le fond dans le jeu, oubliant de défendre et concédant un nombre incalculable d’occasions à une équipe d’Alcorcon déchaînée.
C’est Borja, déjà auteur avant ce match de quatre buts face au Real lors d’affrontements antérieurs en Coupe, qui a ouvert logiquement le score (16e).
Arbeloa, aux abonnés absents, a involontairement doublé la mise pour l’équipe locale (22e csc). Et Ernesto, tout seul au second poteau, a inscrit le troisième but pour Alcorcon (40e). Très difficile à avaler pour le président du Real, Florentino Perez, et son directeur général Jorge Valdano en tribune.
En seconde période, Borja a signé un doublé (52e), inscrivant son 6e but au total face au Real. L’équipe “merengue” devra marquer cinq buts sans en encaisser dans 15 jours au stade Santiago-Bernabeu pour aller en huitième de finale.
La saison dernière, le Real avait quitté la Coupe en 16e de finale, éliminé par le Real Union Irun, autre club de 3e division. Sa dernière victoire en Coupe d’Espagne remonte à 1993.
Par ailleurs, l’influent quotidien sportif espagnol Marca a réclamé mercredi la tête de l’entraîneur du Real Madrid, Manuel Pellegrini.
“Va-t-en maintenant”, titrait en Une Marca, à côté d’une photo du visage défait de l’entraîneur chilien, soulignant que ce dernier pourrait être rapidement remplacé par le directeur sportif du club Jorge Valdano.
Le quotidien AS affirme de son côté que Pellegrini ne survivra pas à une nouvelle défaite du Real lors d’un de ses deux prochains matches, samedi en Championnat contre Getafe et le 3 novembre en Ligue des champions contre l’AC Milan.
“Une autre défaite coûterait son poste à Pellegrini” assure AS, rapporte l’AFP. “Si ce devait être le cas, Valdano serait l’élu (pour le remplacer), même s’il ne le veut pas”, ajoute le journal, qualifiant de “ridicule du siècle” la déroute de la veille.
Marca se montrait particulièrement cinglant: “Le ridicule s’est personnifié en Pellegrini” et “il ne peut rester un dixième de seconde de plus” à son poste. “Le technicien chilien est resté sans argument au fur et à mesure qu’avançait la saison et que le jeu de Madrid ne reflétait guère l’énorme investissement effectué, le plus important de l’histoire du football”, commentait le journal, à propos des recrutements à prix d’or de Cristiano Ronaldo, Kaka, Benzema ou Xabi Alonso.
“Le Real Madrid n’a pas disputé un match complet décent depuis le début de la saison (...)”et ‘les buts de Ronaldo, et Kaka et même ceux de Raul ont réglé en trompe-l’oeil certains débats”, assène le journal.
Pellegrini a reconnu mardi soir que la déroute d’Alcorcon était “une honte”, tout en niant penser à sa démission, “ni aujourd’hui, ni demain, ni après-demain”.


Ce dont avait besoin Messi

L’attaquant argentin du FC Barcelone, Lionel Messi, vivement critiqué dans son pays pour ses prestations en équipe nationale, a affirmé mardi qu’il avait besoin de disputer de “bons matches pour (se) sentir bien”.
“J’ai besoin de bons matches pour me sentir bien et continuer à jouer comme toujours”, a déclaré Messi, dans des propos repris par le site Internet du Barça.
“J’ai toujours besoin de matches comme celui de Saragosse (victoire 6-1 dimanche, un but et une passe décisive de Messi) pour continuer à aller bien”,  a ajouté l’international, objet de critiques en Argentine, où on lui reproche de briller avec le Barça, mais de jouer de manière quelconque avec la sélection.
Ce match contre Saragosse “arrivait après la sélection argentine et deux matches où je ne me suis pas senti bien. Heureusement dimanche, cela s’est de nouveau bien passé”.