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Coup d’ envoi des travaux duVIIIème Congrès de l’OSFI sous la présidence de Driss Lachguar: En avant touteS


Rachid Meftah
Jeudi 6 Octobre 2022

Derrière les femmes ittihadies. Pour l’Emancipation, l’Egalité et la Justice

Les conclusions de l’étude du HCP sur les répercussions du Covid-19 se sont manifestées par la recrudescence des violences conjugales, le recul inquiétant du revenu individuel des ménages et la difficulté grandissante d’accès aux services sociaux essentiels.

Aujourd’hui s’ouvre le VIIIème Congrès national de l’Organisation socialiste des femmes ittihadies (OSFI), des assises qui s’inscrivent pleinement dans la dynamique politique, organisationnelle et structurelle que connaît l’Union socialiste des forces populaires, notamment depuis la tenue de son dernier Congrès national. La préparation et la conceptualisation de la teneur préconisée des débats qui se dérouleront tout au long de ces travaux témoignent, par ailleurs de la constance, la continuité et de la détermination de l’action militante des femmes ittihadies pour une pleine présence dans tous les processus de développement et d’épanouissement de la société marocaine sur la voie de la réalisation optimale des objectifs de justice, d’égalité et de parité, leviers du progrès et du bien-être de toutes les composantes de la population de notre pays. Les préparatifs sérieux et actifs déployés par les différentes instances de ladite organisation féminine ittihadie dénotent, d’autre part, d’un long processus de militantisme et d’une accumulation considérable de combats mais aussi de réalisations et d’acquis traduit par la multiplication, dans le secteur féminin du parti des forces populaires de compétences et de potentialités prodigieuses dotées d’un sens savant de responsabilité et d’un esprit aigu d’intiative. Ainsi, nombreuses sont les femmes assumant d’ores et déjà des responsabilités politiques, occupant des postes de décision. Ce sont des universitaires, chercheuses, cadres supérieurs, élues locales, parlementaires et gestionnaires. Cet état de choses n’aurait pas été atteint sans leur militantisme et leur acharnement au sein de tous les rouages politique, économique et social de la marche du pays. Il subsiste certes encore des lacunes et des insuffisances qui appellent des efforts incessants de l’ensemble des composantes de la société au vu des poches de résistance et des courants conservateurs qui ne cessent de contrecarrer les actions progressistes, modernistes et socialdémocrates des femmes et hommes de l’USFP mais en parcourant, à titre d’exemple, le projet éloquent de la plateforme politique d’orientation préparé par les instances de l’OSFI, l’on réalise que la lutte pour la justice, l’égalité, la parité l’émancipation et le développement triomphera (…) Dans ce contexte, Hanane Rihab, membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires estime que l’organisation des travaux du VIIIème Congrès national des femmes ittihadies se profile sous une allure particulière, eu égard à la conjoncture économique et sociale difficile que traverse le monde, ayant des répercussions néfastes sur la situation de notre pays, en particulier sur les femmes « les premières à subir les effets directs et indirects des crises, des conflits et tensions et des conditions économiques et sociales alarmantes qui s’ensuivent. La responsable ittihadie a, là-dessus, fait observer que les conclusions de l’étude du Haut-commissariat au plan (HCP) sur les répercussions de la pandémie de Covid-19 se sont manifestées par la recrudescence des violences conjugales, le recul inquiétant du revenu individuel des ménages et la difficulté grandissante d’accès aux services sociaux essentiels, tels que l’enseignement, la santé et l’emploi, entre autres. Hanane Rihab a souligné, par ailleurs, qu’en dépit de la participation de plus en plus manifeste des femmes à l’effort de redressement de l’économie nationale, elles demeurent la catégorie la plus durement affectée par cette conjoncture, conjoncture se manifestant par la médiocrité, hélas, relevée des prestations fournies par les politiques gouvernementales qui se sont avérées dans une incapacité affligeante d’innover des actions opérationnelles et concluantes à même de faire face aux effets de la sécheresse, aux crises et aux répercussions du conflit russo-ukrainien. D’autre part, elle a mis en avant que « les femmes ittihadies, ouvertes sur l’horizon universel ont été les premières à introduire les référentiels universels des droits de l’Homme dans la structure du militantisme démocratique féminin », avec une large prise de conscience des disparités spatiales en matière de droit au développement durable et concernant l’impact négatif des changements climatiques sur le devenir des droits et libertés d’où la nécessité cruciale d’emprunter la voie de l’interpénétration, étant la seule à même de mettre les droits essentiels de tous et toutes sur un même pied d’égalité. La membre du Bureau politique de l’USFP a ajouté que le combat pour une justice sociale et spatiale se doit, en tout état de cause, d’intégrer une conscience aiguë des doubles inégalités que subissent les femmes « pauvres » à la fois du fait de leur appartenance de classe et de leur identité de genre. « Ces femmes ittihadies, a-telle précisé, totalement conscientes de ces problématiques, tiendront assurément leur congrès en en faisant un chantier ouvert à la réflexion profonde à l’actualité du militantisme féminin national et à ses perspectives en faveur de la réalisation optimale de l’égalité et de la parité ». A ce propos, le chantier de l’actualisation du Code de la famille, affirme-t-elle, doit s’inviter avec force dans leurs agendas, au fil des travaux du congrès, d’autant que sont tout à fait louables les efforts qui ont abouti, après un long processus, à la mise en place de l’actuel code qui fut « une véritable révolution culturelle et sociale, ayant ouvert, pour les femmes, la voie vers davantage de droits et de libertés. Toutefois, a noté Hanane Rihab, les vingt années écoulées depuis l’avènement de ce texte, ont révélé plusieurs lacunes à combler, exigeant l’entreprise, instamment, de son actualisation et son amélioration. Et d’ajouter que « c’est l’occasion de remercier Sa Majesté le Roi pour sa sollicitude et son interaction positive avec les multiples appels du mouvement féminin démocrate et moderniste, qui escomptent l’ouverture nécessaire du chantier du Code de la famille, notamment en constatant la domination des lectures conservatrices faites par ceux qui étaient en charge d’en appliquer les dispositions ». Pour sa part, Farida Boufettass, membre de l’OSFI et conseillère USFP au Conseil municipal de la ville de Mohammédia, a mis en évidence que la préparation du VIIIème Congrès national de l’Organisation féminine ittihadie a été l’occasion propice d’enclencher des débats sérieux et responsables parmi les militantes du parti quant à toutes « les questions qui nous préoccupent en tant que femmes s’activant pleinement dans la plus importante des batailles, en l’occurrence la bataille de la cause féminine que nous partageons tous, femmes et hommes, acteurs politiques, associatifs et intellectuels et tous ceux qui croient au droit des femmes à une vie digne ». La militante ittihadie a précisé, en outre, que le débat se focalise autour des options démocratiques et modernistes du parti de même qu’il puise sa force dans la conscience collective quant à la nature conjoncturelle des contextes internationaux, régionaux et nationaux, incitant tout un chacun à bien être au fait de toutes les composantes de la réalité marocaine, marquée, par ailleurs, un « marasme positif ». En effet, a-t-elle ajouté, il y a bel et bien confrontation entre des forces s’employant activement à se délivrer de la zone du conservatisme et d’autres s’acharnant à s’y maintenir croupissant dans ses représentations et signifiants réactionnaires (…) Nul doute, a souligné Farida Boufettass, que le Maroc connaît une véritable dynamique ayant favorisé son évolution et sa tendance à se muer en un pays qui compte désormais considérablement dans les calculs stratégiques de nombreux pays, mais, estimet-elle, « tout en nous réjouissant de se reluisant constat », cela ne doit pas nous détourner de nos nobles objectifs qui se schématisent dans le bien-être du Marocain en général et des femmes en particulier, avec tous les droits politiques, civils, économiques, sociaux, culturels et environnementaux… ». L’élue ittihadie s’est longuement arrêtée sur les souffrances passées et actuelles des femmes marocaines et sur les inégalités aberrantes qu’elles ont subies dont quelques unes subsistent toujours du fait de l’entêtement de certains courants obscurantistes. Soulevant les différents contextes qui ont longtemps consacré la situation de souffrance et de ségrégation de genre aussi dure qu’incompréhensible, Farida Boufettass reconnaît certaines avancées juridiques, politiques et sociales qui ont favorisé une amélioration relative de la situation des femmes et souligne que cela appelle un effort collectif d’optimisation et d’amélioration. Il s’agit, pour elle, en l’occurrence de l’urgence de réforme de l’arsenal juridique (le Code de la famille), arsenal qu’elle estime non encore affranchi d’une culture caractérisée par le conservatisme, l’immobilisme et l’indécision. Et de conclure que cette entreprise ne sera que justice rendue aux femmes (…). En conclusion, les interventions de ces deux militantes ittihadies, tout en s’inscrivant dans une totale symbiose avec la teneur exhaustive du projet de plateforme politique d’orientation préalablement préparé par les instances préparatoires du congrès, ne sont que des voix parmi tant d’autres au milieu de la multitude de celles des militantes de l’OSFI s’élevant pour mettre l’accent sur la nécessite objective de poursuivre la lutte dans l’objectif de la satisfaction optimale de toutes les exigences de la cause féminine. Il est à noter que les travaux du VIII-Congrès de l’OSFI doivent s’ouvrir ce jeudi 6 octobre à partir de 15 heures par le Premier secrétaire du parti et en présence de nombreuses délégations étrangères venues d’Espagne, de Tunisie et de pays africains ou latino-américains. D’autre part, seront parallèlement organisées une conférence internationale autour de la thématique «Situation des femmes après la pandémie du Corona » et un séminaire s’articulant sur «La femme marocaine et les nouvelles générations des droits de l’Homme ». 

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