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Après trois jours marqués par d'intenses activités entre ateliers de formation, tables rondes, spectacles de fantasia ou encore des expositions, la 7ème édition du Moussem annuel du raisin s’est achevée ce week-end dans la commune de Charrat (cercle de Bouznika, province de Benslimane). Un événement destiné à conférer à la culture du raisin un rayonnement non seulement régional, mais également national dans la perspective d’un développement qualitatif du secteur. En effet, la région de Benslimane dispose de 2.500 hectares dédiés à la viticulture, ce qui représente 5% de la production nationale. Un potentiel qui crée 250.800 jours de travail par an et génère pas moins de 196 millions de dirhams. « Le Moussem d’Acherrat ambitionne de développer et de contribuer à la diversification de la production du raisin tant au niveau des superficies exploitables que de la qualité de la production dans le but de parvenir à une récolte de nature à constituer prochainement un levier de développement dans la région », nous a déclaré Ahmed Zaidi, président de la commune d'Acherrat.
Et afin de préserver ce potentiel et le promouvoir, l’accent a été mis, lors de cette 7ème édition, sur l’expérience de l'Ecole des champs, initiée dans le cadre du Plan Maroc Vert et de la stratégie du Conseil agricole et qui consiste à ouvrir les fermes à tous les agriculteurs afin de les initier aux meilleures pratiques à même de leur permettre d'améliorer leur rendement et la qualité de leur production.
La méthode du travail à l’Ecole des champs se base sur des parcelles d’étude placées sous le contrôle d’un groupe d’agriculteurs avec l’appui d’un facilitateur (conseiller agricole). Elle vise à instaurer un cadre approprié pour la diffusion des technologies et des innovations porteuses.
« L’expérience semble sur la bonne voie puisqu’il y a une forte adhésion de la part des agriculteurs qui ont affiché un grand intérêt pour ce projet vu son rendement », nous a précisé notre source. Même évaluation de la part de M. Zaidi qui a estimé, lors de l’inauguration de cette école, que la zone de Bouznika constitue un «cadre idéal pour la viticulture», précisant que cette méthode est la concrétisation d’une stratégie visant, entre autres, à sauver quelques variétés de raisins de première qualité menacées de disparition.
A noter que le plan agricole pour la région Chaouia-Ouardigha prévoit d’étendre la culture de la vigne à 1.500 hectares pour un coût de 143.240.000 dirhams et ce, au profit de 500 cultivateurs qui s’adonnent actuellement à la culture du blé.
Selon un responsable du ministère de l’Agriculture, l’Ecole des champs, ou Farmer Field School (FFS), est une expérience importée des Etats-Unis et elle a été expérimentée dans huit régions du Maroc au cours de l’année 2011. Au niveau de Bouznika, cette pratique a été lancée en octobre de l’année dernière au niveau de la zone d'action du Centre de travaux agricoles de Bouznika (commune rurale Acherrat) sur une superficie de 1 hectare, portant sur la conduite d'un vignoble (variété muscat d'Alexandrie : raisin de table) en bour avec irrigation d'appoint. Cette FFS compte 15 agriculteurs qui se donnent rendez-vous une fois tous les 15 jours sur la parcelle pour discuter des différents thèmes se rapportant à la vigne.
