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Pour ce faire, elle a entamé récemment des démarches auprès des autorités compétentes. Ainsi, a-t-elle adressé une lettre le 29 juin dernier au ministre de l’Intérieur par laquelle le nouveau président, Abdelaziz Derouiche, l’exhorte à donner ses instructions aux différents services concernés soit au niveau central ou local dépendant de son département pour qu’ils ne délivrent plus d’autorisations de réunions ou toutes autres activités organisées au nom de l’Instance sauf si les demandes les concernant émanent du président de celle-ci ou de toute personne mandatée par lui. Signée par le président de l’Instance, ladite lettre rappelle également que Mohamed Tarek Sibai, ex-président de l’Instance, n’est plus habilité à parler ou à agir au nom de celle-ci et n’a pas le droit de prendre des initiatives au nom de cette ONG. « Tout acte dans ce sens est considéré comme une usurpation de fonction», précise la même source, laissant entendre que l’Instance pourrait intenter un procès à son ex-président s’il continue à exploiter le nom de celle-ci à des fins personnelles.
« Nous avons pris la décision d’envoyer cette lettre au ministre de l’Intérieur pour qu’il assume ses responsabilités. C’est moi le porte-parole de l’Instance et personne n’a le droit de parler en son nom ni d’organiser des activités», a affirmé Abdelaziz Derouiche dans une déclaration à Libé. Et d’ajouter qu’une autre lettre a été envoyée au Procureur du Roi dans laquelle la nouvelle direction rappelle que Mohamed Tarek Sibai n’a plus le droit de plaider au nom de l’Instance devant la justice.
A la mi-juin, ce dernier a été destitué de son poste de président à l’issue d’une réunion du bureau exécutif.
Les listes des griefs justifiant cette décision sont multiples : bilan négatif de l’ancien exécutif à cause de pratiques antidémocratiques qui ont marqué la gestion de l’Instance par le président démis, multiples dépassements pratiqués contre des membres du bureau exécutif, ses commissions organisationnelles et fonctionnelles à cause de décisions individuelles et d’un traitement partial de plusieurs dossiers ayant trait aux préoccupations de l’Instance.
A titre d’exemple, Tarek Sibai avait plaidé des dossiers en sa qualité de président sans que les instances organisationnelles ne donnent leur feu vert et sans respecter la procédure de traitement de dossiers. Pis encore, l’ex-président avait refusé catégoriquement de révéler les sources et les parties qui ont financé des activités publiques qu’il a organisées sans le consentement des membres du bureau exécutif.
Selon le communiqué publié après sa destitution et celle de quelques membres de l’ancien bureau exécutif, la nouvelle direction s’est engagée à mettre fin «à l’illégalité et à toutes les pratiques de chantage et de calomnie, tout en rappelant qu’il n’y aura ni favoritisme, ni partialité, ni réticence face à la corruption où qu’elle soit et quels qu’en soient les coupables».