Capital Investissement : Le Maroc a surpassé l'ensemble des pays de la zone MENA

"Le Capital Investissement réalise une performance similaire au marché boursier marocain et superforme en moyenne les autres classes d'actifs, avec un taux de rendement interne brut (TRI) de 16 %, entre 2000 et 2013", selon une étude réalisée par l'AMIC et Grant & Thornton.  "En moins de 15 ans, les montants levés cumulés par l'industrie marocaine du Capital Investissement sont passés de 400 millions de dirhams à 10,68 milliards de dirhams (MMDH)", indique l'Association marocaine des investisseurs en capital (AMIC), citée par la Bourse de Casablanca, notant que le Royaume a surpassé l'ensemble des pays de la zone MENA (0,01 %) avec un taux de pénétration de 0,08 %.  Dans le nouveau numéro de la newsletter de la place casablancaise, E-Borsa, dont la rubrique "Inside" a été consacrée au Capital Investissement, l'AMIC a estimé que le potentiel de développement de cette industrie reste très important et pourrait dépasser à moyen terme le seuil des 12 MMDH. 
"A l'heure où les PME ont des difficultés à accéder au financement traditionnel, le Capital Investissement, tout autant que l'introduction en bourse (IPO), représente une solution avantageuse leur permettant de se doter des fonds nécessaires à leur développement", relève la Bourse de valeurs de Casablanca (BVC) dans sa publication, récemment mise en ligne.
Au Maroc, le Capital Investissement suscite de plus en plus l'attention des opérateurs économiques, l'essoufflement des liquidités bancaires et la difficulté pour les PME à accéder au financement traditionnel ayant détourné le regard des chefs d'entreprises vers ce type d'investissement, a-t-elle fait remarquer, notant que certains établissements bancaires ont créé leurs propres fonds de Capital Investissement. 
Du point de vue de la BVC, les PME sont une niche intéressante. Car même si elles représentent 95 % du tissu économique national, elles peinent souvent à trouver des sources de financement qui prennent en considération leurs spécificités financières (manque de fonds propres et endettement à court terme influant sur leur trésorerie) et organisationnelles (actionnariat familial et réticence à ouvrir leurs capitaux). Les PME peuvent ainsi compter sur les investisseurs en capital pour les accompagner dans l'amélioration de leur management stratégique à long terme, tout en bénéficiant de leur expertise financière avérée, d’autant plus que la durée de leur prise de participation dans le capital est limitée.
Les PME peuvent aussi compter sur l'appui de ces investisseurs pour préparer leur IPO, une des portes de sorties par excellence du Capital Investissement.  Le Capital Investissement est une activité financière consistant pour un investisseur à entrer au capital de sociétés qui ont besoin de capitaux propres. Les investisseurs en capital ont pour objectif la réalisation, par la cession ou la vente de leur part à plus ou moins long terme (3 à 10 ans selon les secteurs économiques) de plus-values. Cette sortie peut se faire soit de gré à gré, soit par introduction en bourse. 
Par rapport à d'autres marchés internationaux, le Capital Investissement est une activité relativement récente au Maroc. Elle apparaît durant les années 90, mais ne prend son réel essor qu'en 2000, année de création de l'AMIC. Le Capital Investissement est à l'origine d'un tiers des introductions réalisées à la Bourse de Casablanca durant les huit dernières années.