Bordeaux pousse un ouf de soulagement

Bordeaux, qui devait l’emporter pour ne pas s’enfoncer dans la crise, a réussi à passer sans encombre (3-0) l’obstacle auxerrois, samedi pour la 25e journée de L1, donnant ainsi un certain répit à son entraîneur Jean Tigana, sur la sellette depuis début 2011.
Ce succès, obtenu après une série de défaites indignes d’une équipe aux ambitions européennes et qui permet de se rapprocher de la première moitié du classement, pourrait être de bon augure pour Jean Tigana, privé dans la semaine de son adjoint Michel Pavon, ce dernier ayant pris du recul avec l’équipe.
De son côté, Auxerre, qui n’a plus gagné dans toutes les compétitions auxquelles il participait depuis le 14 novembre dernier, a poursuivi sa descente aux enfers malgré les retours conjugués de Delvin Ndinga en milieu défensif et d’Alain Traoré et Dennis Oliech.
Avec Ulrich Ramé, titularisé pour la première fois de la saison en raison de la suspension de Cédric Carrasso et avec une défense utilisée au match aller à l’Abbé-Deschamps (victoire 1-0) avec Fernando reconverti en défense centrale, Bordeaux prenait le match de la meilleure des manières.
Pourtant, l’équipe girondine était accueillie par des sifflets à l’annonce de la composition de son équipe, qui se faisait en l’absence des Ultras Marines, les plus fidèles supporteurs en “grève de l’ignorance”.
Ces fidèles parmi les fidèles rataient ainsi le premier but de leur équipe, inscrit par le capitaine girondin Alou Diarra (son quatrième en L1 cette saison), qui reprenait rageusement un corner de Wendel (1-0, 12).
Sous une pluie dense, les hommes de Tigana, impassible lors de l’ouverture du score et presque constamment assis sur banc, défendaient plus bas et se livraient aux attaques icaunaises et aux appels en profondeur d’Ireneusz Jelen.
Le rythme se ralentissait dans la seconde moitié de la première période et l’arbitre Bruno Coué passait son temps à distribuer des cartons jaunes (trois pour l’AJA et un pour Bordeaux) pendant que les supporteurs déployaient une banderole “Si vous voulez voir les Girondins transpirer, RDV sur les quais” (de Garonne où la population pratique le sport, ndlr).
Les Bordelais, qui n’ont jamais perdu cette saison les rares fois où ils ont mené au score, aggravaient la marque sur penalty, sévère, pour faute du gardien auxerrois Olivier Sorin sur Modeste, qui se fait justice lui-même (2-0, 53). Chaban-Delmas entonnait alors les “Bordelais, allez !”.
Les Girondins, animés par un Ben Khalfallah incisif et un Ducasse dont la rentrée dynamisait le jeu, avaient bien d’autres occasions par Plasil (tir sur la barre) ou Modeste mais ne concrétisaient pas.
Ils poussaient cependant un ouf de soulagement quand une combinaison Modeste-Plasil permettait au Tchèque de marquer d’un tir travaillé du pied gauche (3-0, 79).
C’était la première fois cette saison qu’ils terminaient avec un écart de trois buts. Il est vrai face à une équipe d’Auxerre qui n’a pas été en mesure de se procurer la moindre occasion de but et se rapproche encore de la zone rouge (17e à un point du premier relégable).