La toute première visite d’un ministre israélien de la Défense à Rabat
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Le quotidien israélien The Jerusalem Post a, lui aussi, confirmé l’information en expliquant qu’au cours de cette visite, Benny Gantz rencontrera son homologue marocain, Abdellatif Loudiyi, ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale, pour signer un protocole d'accord qui définira les termes de la coopération en matière de défense. Selon un haut responsable de l’Etat hébreu, cité par la chaîne de télévision I24, cette visite devra avoir lieu les 24 et 25 novembre courant et sera également l’occasion pour l’ancien chef d'état-major de l'armée israélienne de rencontrer le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita.
Déjà en septembre dernier, le chef de la diplomatie marocaine annonçait pour la première fois la visite de Benny Gantz, lors d’une réunion virtuelle, tenue à l’occasion du premier anniversaire des accords d'Abraham. «Nous nous attendons à d’autres importantes visites, y compris celles des ministres de l’Economie et de la Défense», avait-il souligné, après avoir loué le déplacement de son homologue israélien, Yaïr Lapid à Rabat et Casablanca.
Après le rétablissement de leurs relations diplomatiques, le Maroc et Israël s’apprêteraient, en effet, à franchir un nouveau cap dans la coopération militaire. Rabat envisage, selon des médias israéliens, de mettre sur pied, sur son territoire, une filière dédiée au développement de drones-kamikazes israéliens, appareils relativement simples à construire et aux performances notoires. «Le ministre israélien de la Défense devrait lancer leur production au cours de la prochaine visite qu’il effectuera au Maroc», explique à Défense News, l’expert militaire marocain Mohamed Skheir. «Le contrat inclura également les systèmes de missiles à courte et moyenne portée, ainsi que des véhicules blindés et des chars», souligne-t-il dans les colonnes de cet hebdomadaire américain spécialisé dans la politique et les technologies de la défense.
Le Maroc porterait également un grand intérêt pour la nouvelle génération de missiles israéliens «Spike NLOS» qui, selon le site espagnol «Defensa.com», sera, elle aussi, au menu des discussions prévues lors du prochain déplacement de Benny Gantz au Royaume et pourrait bien être incluse dans le contrat négocié entre Rabat et Tel-Aviv. Sans oublier le fameux bouclier antimissile, baptisé Dôme de fer. Développé par Israël avec l’aide des Etats-Unis, ce dispositif d’interception, composé de nombreux radars et batteries capables de lancer jusqu'à 800 missiles simultanément, est destiné à contrer les projectiles et permet d’abattre en vol des engins d’une portée allant jusqu’à 70 km. En mars dernier, Israël a dévoilé une toute nouvelle version qui peut désormais intercepter simultanément roquettes, missiles et drones. Selon plusieurs médias arabes, l’Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis auraient, eux aussi, fait l'acquisition de ce système de défense antimissile.
L’Etat hébreu et le Royaume du Maroc ont également conclu un accord en matière de cyber sécurité qui «porte sur la coopération opérationnelle, la recherche, le développement et le partage d'informations», rapporte Times of Israël qui rappelle que des experts marocains devraient bientôt se rendre à Tel-Aviv pour perfectionner leurs connaissances dans la lutte contre les cyberattaques.
Il est à noter qu’Israël a déjà vendu au Maroc, par l’intermédiaire de tiers, des drones de reconnaissance et d'autres systèmes militaires, dont ceux de communication et de contrôle, tels que des systèmes radar pour les avions de combat.
Au-delà de la coopération en matière de défense, Meir Masri, membre du Parti travailliste israélien, souhaite, pour sa part, porter un projet d’exemption de visas entre le Maroc et Israël à la Knesset et il l’a fait savoir sur son compte Twitter. «Il est honteux et inacceptable qu’un Européen ou un Russe puisse entrer en Israël sans visa et de demander un visa d’entrée à nos frères marocains», a-t-il souligné. «J’ai été invité à la prochaine réunion de la Commission des relations étrangères et de la défense de la Knesset. Je présenterai une initiative conjointe israélo-marocaine d’exemption mutuelle de visas», a-t-il précisé.
Si une telle exemption de visas se concrétise, elle devrait permettre au Maroc d’accroître considérablement le nombre de touristes israéliens qui étaient déjà plusieurs milliers à visiter le Royaume chaque année, avant que la pandémie de Covid-19 n’entraîne l’économie touristique mondiale dans une crise sans précédent.











