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C’est ainsi que des ministres ne peuvent plus cacher leurs affinités avec des modèles économiques et sociaux relevant parfois du capitalisme sauvage. Ils vont même jusqu’à défendre le principe de privatisation, pur et dur, pour les secteurs vitaux de la société qui sont pourtant la raison d’être de larges couches démunies. Quand le ministre islamiste de l’Enseignement supérieur, Lahcen Daoudi, appelle les familles à casser leurs tirelires pour faire éduquer leurs enfants, quand le ministre «libéral», Hafid Alami, demande à ce que l’on privatise le secteur de l’enseignement, car l’Etat ne dispose pas de moyens nécessaires, quand une grande partie des Marocains ne vont pas aux hôpitaux pour éviter de payer «le droit d’accès», cela traduit en réalité les recommandations préconisées par de hautes instances financières internationales.
Le problème est que jamais ces recommandations n’ont trouvé preneur avant l’arrivée de Benkirane & Co. La soumission de l’Exécutif semble totale.
Et au lieu de résoudre les multiples problèmes et dysfonctionnements qui rongent les différents secteurs sociaux, les ministres ne trouvent rien à faire, sinon ouvrir grandes les portes au secteur privé. Ils appliquent à la lettre, comme tout étudiant pitoyable, l’adage arabe : «Combien de choses accomplies, juste en les omettant !». Dans un pays qui compte officiellement près de la moitié de citoyens analphabètes, le gouvernement s’oriente, sans crainte d’être hostile aux intérêts des classes populaires et laborieuses, vers la non gratuité de l’enseignement. Il se dirige vers l’instauration d’un service de santé payant, le système Ramed ayant surtout servi à une campagne promotionnelle éphémère.
Face à ces problèmes, les réactions du gouvernement continuent de plus belle. En attestent les gesticulations verbales de son chef. Il ne cesse d’avancer béatement que son navire ne chavire point et qu’il arrivera à bon port avec au compteur un taux de croissance de l’ordre de 3% ! Mais, ce n’est pas de cette oreille que l’entend le wali de Bank Al Maghrib, Abdellatif Jouahri, qui se montre clair et tranchant : notre PIB ne croîtra pas plus que 1%... et ce dans le meilleur des cas.