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Avec Mourinho, ça va déménager à Tottenham !

Vendredi 22 Novembre 2019

Après le bâtisseur, le bulldozer: au lendemain du limogeage de Mauricio Pochettino, José Mourinho a été nommé mercredi entraîneur de Tottenham, retrouvant enfin un banc après des mois d'impatience. Un sacré remue-ménage pour les "Spurs", qui vont découvrir le style bouillant du Portugais.
Pendant cinq longues années (2014-2019), une durée rare à ce niveau, Tottenham n'a connu qu'un seul technicien, Mauricio Pochettino. L'Argentin (47 ans) a patiemment construit une équipe et accompagné la mue du club avec l'onéreuse construction d'un nouveau stade et une finale de Ligue des champions perdue contre Liverpool en juin dernier (2-0).
Mais l'idylle a pris fin brutalement mardi en raison d'une spirale négative et d'un jeu en déliquescence pour les "Spurs", actuels quatorzièmes du Championnat d'Angleterre. Et pour succéder au pondéré "Poche", le club londonien n'aurait pas pu trouver plus aux antipodes que l'impétueux "José", qui était sans club depuis son éviction de Manchester United en décembre 2018.
"Je suis très heureux de rejoindre un club qui possède un si grand héritage et qui compte des supporteurs si passionnés", a déclaré Mourinho, qui a signé un contrat courant jusqu'en 2023. "Les qualités des infrastructures et de l'équipe sont excitantes. C'est travailler avec de tels joueurs qui m'a attiré".
Le Portugais (56 ans), qui possède une résidence à Londres, s'est rendu dès mercredi après-midi au centre d'entraînement de Tottenham pour rencontrer ses nouveaux joueurs. Il devait diriger sa première séance dans la foulée, avant une première conférence de presse à deux jours de ses débuts contre West Ham samedi en Premier League.
L'ancien entraîneur du Real Madrid, qui se répandait ces derniers temps dans la presse pour clamer ses envies de retour aux affaires, va donc diriger un troisième club anglais après Manchester United et Chelsea.
De quoi tenter d'ajouter de nouveaux faits de gloire à sa riche carrière après avoir gagné le titre de champion dans tous les pays où il est passé.
Il est par ailleurs l'un des trois seuls managers à avoir remporté la Ligue des champions deux fois avec deux clubs différents: le FC Porto en 2004 et l'Inter Milan en 2010. Il compte également à son palmarès deux C3 (la Coupe de l'UEFA avec Porto en 2003 et la Ligue Europa en 2017 avec Manchester United).
"Avec José, nous avons l'un des entraîneurs les plus performants du football", s'est réjoui le président de Tottenham, Daniel Levy. "Il a beaucoup d'expérience, c'est un grand tacticien et sait inspirer les équipes. Il a remporté des honneurs dans tous les clubs qu'il a entraînés." Souvent considéré comme intraitable en affaires et frileux dans le recrutement, Levy va découvrir la personnalité flamboyante de son nouveau technicien, connu pour les incendies calculés qu'il aime à allumer en conférence de presse.
C'est peut-être le traitement de choc dont a besoin Tottenham alors que le message de Pochettino, victime d'une certaine usure, ne semblait plus passer. En outre, victime de sa folle course européenne la saison dernière, Tottenham a laissé des forces en Premier League, perdant pied dès le début de la nouvelle saison.
Le grand défi de Mourinho sera donc de remobiliser l'équipe et de remettre au pas certains joueurs aux envies de départ non satisfaites, comme Christian Eriksen. Pour y parvenir, le technicien portugais a déjà débauché deux compatriotes travaillant à Lille: Joao Sacramento et Nuno Santos, respectivement entraîneur adjoint et entraîneur des gardiens du club français.
L'objectif de "Mou" est évident: hisser les Spurs à l'une des quatre premières places qualificatives pour la lucrative Ligue des champions, cruciale pour l'avenir du club qui a lourdement investi dans son nouveau stade (plus d'un milliard d'euros). Pour l'heure, Tottenham pointe à onze longueurs de la 4e place après douze journées et a été éliminé en Coupe de la Ligue par un club de D4.
En C1, malgré une humiliation 7-2 contre le Bayern Munich en poules, l'horizon est un peu plus dégagé puisqu'une victoire contre l'Olympiakos le 26 novembre sera synonyme de qualification pour les huitièmes.
Après la finale perdue contre Liverpool, José Mourinho, alors commentateur sur beIN Sports, avait défendu Pochettino: "Nous sommes ici pour protéger le perdant, parce que le perdant ne mérite pas d'être appelé perdant ce soir".
Après avoir pris sa défense, le voilà qui prend sa suite...

Libé

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