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L'attaque n'a pas été immédiatement revendiquée mais elle porte la marque du groupe jihadiste Etat islamique (EI), qui a perdu du terrain face aux forces de sécurité irakiennes au cours des derniers mois.
Huit kamikazes se sont introduits dans la raffinerie de Taji (à 20 km de la capitale) en faisant exploser une voiture piégée à l'une de ses entrées, selon un communiqué du porte-parole du ministère de l'Intérieur Saad Maan.
Certains des assaillants ont déclenché leur ceinture explosive tandis que d'autres ont été tués par des coups de feu, a-t-il précisé ajoutant que les explosions avaient provoqué des incendies dans trois réservoirs de gaz.
L'attaque a eu lieu vers 06H00 locales (03H00 GMT).
Des images montrent d'énormes colonnes de fumée s'élevant des lieux mais le feu a été maîtrisé selon le Commandement des opérations.
Au moins sept personnes ont été tuées et 22 blessées, d'après des responsables des services de sécurité et de santé.
Selon le gouvernement irakien, l'EI ne contrôle plus que 14% du territoire alors qu'il en avait conquis 40% en 2014.
Mais le groupe jihadiste a intensifié ses attaques derrière les lignes de front, faisant exploser des voitures piégées contre la population civile ou s'introduisant dans des sites sensibles avec des commandos suicide.
"Daech (acronyme arabe de l'EI) prend pour cible désormais les populations civiles dans les villes alors qu'il a perdu la bataille sur le front", explique le colonel Mohamed al-Bidhani, de la cellule de guerre en charge des médias qui fournit des informations sur la lutte contre les jihadistes.
Samedi, des kamikazes de l'EI se sont introduits dans Amriyat al-Fallouja, tuant cinq personnes dans cette localité tenue par les forces gouvernementales à 50 km au sud-ouest de Bagdad, qui sert de base pour les opérations dans la ville voisine de Fallouja, aux mains de l'EI.
"Huit kamikazes se sont infiltrés dans la ville mais les forces de sécurité ont réussi à déjouer l'attaque en tuant cinq d'entre-eux, a déclaré à l'AFP le général Ismaïl Mahalawi, du Commandement des opérations de la province d'Al-Anbar.
"Les trois autres se sont fait exploser, ce qui a causé la mort de trois civils et de deux policiers", a-t-il ajouté.
Un chef tribal dont les hommes combattent aux côtés des forces fédérales a confirmé le bilan, précisant que la situation était de nouveau sous contrôle.
La cellule de guerre irakienne en charge des médias, qui fournit des informations actualisées sur la lutte contre les jihadistes, a posté une vidéo où l'on voit des combattants tirer en l'air après avoir repoussé l'attaque.
Amriyat al-Fallouja est située à environ 20 km au sud de Fallouja, l'une des deux plus grandes villes tenues par l'organisation ultraradicale sunnite. L'autre fief, Mossoul, est devenu en 2014 la capitale de facto de l'EI en Irak.
A la faveur d'une opération d'envergure dans la grande province sunnite d'Al-Anbar, les troupes de Bagdad et leurs alliés ont notamment repris le contrôle de son chef-lieu Ramadi.
Fallouja, toujours contrôlée par les jihadistes, est presque entièrement encerclée par les forces progouvernementales, suscitant de nombreuses inquiétudes sur le sort de la population prise au piège et affamée.
La coalition internationale emmenée par les Etats-Unis soutient les opérations des forces irakiennes en menant des frappes contre les positions jihadistes.
Le groupe jihadiste a également revendiqué une série d'attentats à la bombe ayant fait mercredi une centaine de morts à Bagdad.
Au moins cinq personnes, dont trois civils, ont été tuées samedi lors d'un raid du groupe jihadiste Etat islamique (EI) contre une ville de la province d'Al-Anbar, dans l'ouest de l'Irak, ont indiqué des responsables de sécurité.