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Etonnée par cette attitude incongrue, la famille d’Aït Ljid n’a pas tardé à réagir. D’abord, en rendant publique la réponse du ministère de la Justice à la plainte qu’elle a déposée antérieurement. Ce dernier avait confirmé, via une lettre datée du 12 septembre 2012, qu’il y a eu plainte et que celle-ci a été classée sous le numéro 7564.
Mais ce qui a beaucoup blessé la famille du défunt, qui s’attend depuis 19 ans à ce que justice soit faite, c’est le jugement préalable à toute enquête approfondie donné par Mustapha Ramid. «Le dossier est vide du point de vue juridique et il est régi par des intérêts et considérations politiciens», a-t-il annoncé péremptoirement et sans ambages. La messe est dite. Mais dans ce cas, la famille Aït Ljid ainsi que l’un des avocats ayant plaidé dans ce dossier, en l’occurrence Me Driss Hadrougui continueront à se demander qui a tué Mohamed Aït Ljid Benaïssa et pourquoi justice n’a pas été rendue conforme à la légalité.
Suite aux propos de Ramid que la famille du défunt a condamnés avec vigueur dans un communiqué dont Libé a reçu copie, y a-t-il encore besoin de diligenter une enquête pour élucider les circonstances du crime et permettre à la justice de se faire une intime conviction et de trancher en toute connaissance de cause ? Aussi la famille a-t-elle appelé le ministre à garder la plus stricte neutralité même si ce dossier pourrait éclabousser un membre de son propre parti. « Nous réclamons des excuses de la part du ministre qui doit également retirer ses propos sur cette affaire toujours en cours»… «Nous continuons d’accuser le membre du secrétariat général du PJD, Abdelali Hamieddine, qui avait déclaré au tribunal » que contrairement à ce que tout le monde sait, «il aurait fait partie de la faction de gauche des étudiants basistes progressistes (Qaïdiyyines)», lit-on dans le même communiqué.
Soulignons, par ailleurs, qu’un membre du groupe d’Al Adl Wal Ihsan a été arrêté récemment dans le cadre de cette même affaire, suite à l’approbation par la Cour de cassation de l’arrêt de la Cour d’appel de Fès le condamnant définitivement à 10 ans de réclusion. Ramid, le ministre et l’avocat, n’est-il pas en train de porter atteinte, entre autres, à ce verdict de la plus haute juridiction du Maroc ?