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C’est le cas ici de la première banque privée du Royaume. Certes, la PME demeure une priorité mais, cette fois ci, la banque lorgne la TPE et même l’entrepreneur indépendant. Ce sont là des niches, des créneaux à prendre. Attijariwafa bank n’a pas tort, en effet, de vouloir profiter des différents plans sectoriels mis en place par le gouvernement (halieutis, numérique, Maroc vert, immobilier…). Imaginons un peu les 1000 projets, parmi les centaines de milliers, qui tombent l’escarcelle ! Une aubaine, n’est-ce pas ?
Sauf que, dans le contexte d’aujourd’hui, le marché de l’immobilier est morose, celui de l’emploi est toujours à la traîne, tandis que l’innovation technologique et la recherche scientifique sont tout simplement absentes. Voilà pour le décor. Et cela risque de durer probablement encore longtemps.
De l’avis des experts, « 2010 sera marquée par un regain de crise ». Mais, Attijariwafa bank, loin de penser qu’il n’y a rien à faire, s’y prépare et veut saisir -à bon escient bien entendu- les opportunités qui se présentent. Il est vrai, de par sa taille, son envergure, ses décors, son accueil et ses manières de faire, la banque classique suscite l’effroi, crée un sentiment de frustration, une sorte de blocage psychologique chez le peuple. Le Maroc d’en bas continue à penser que la banque est faite pour les riches. Car, «on ne prête qu’aux riches».
Or, aujourd’hui, après le franc succès de la « banque low cost » via les réseaux de la microfinance, les banques marocaines sont en train de se déployer pour se rapprocher des populations à faibles revenus. Et dans cet effort d’extension et d’expansion, les banques font les yeux doux aux populations non encore bancarisées. Pas par souci de citoyenneté, mais par intérêt : c’est l’argent, en petites coupures, qui les intéresse.
La première banque privée, poursuivant son élan dans ce que son président Mohamed Kettani, qualifie de « Low income banking », n’a pas, à proprement parler, procédé à une refonte de son offre de services bancaires, à rendre les opérations bancaires (transfert, virement, retrait, services courant…) réellement gratuite ! Il ne faut pas se leurrer. Attijariwafa bank continue à repenser ses relations avec ses clients, en vue de ratisser large.
Probablement, la nouvelle offre pourrait prétendre réduire le coût de faire des affaires, répondre plus vite aux besoins des entrepreneurs, etc. En théorie, par ce « Pacte Rasmali » la banque Attijariwafa s’engage à fournir, outre l’assistance technique, les liquidités en cas de nécessité. Rien n’est sûr pour le moment. Un produit n’a de sens qu’une fois adopté et jalousement conservé par ses utilisateurs. La campagne médiatique, qui a déjà démarré, parviendra-t-elle à positionner le produit ? Les spécialistes disent que « le message, c’est le medium ». Autrement dit, le succès dépend fondamentalement des qualités intrinsèques du produit. Le remue-ménage fait, en ce début d’année, après l’opération «Mobicash » initiée avec Maroc Télécom, s’apparente, on s’en doutait, à une sorte de relance. Une relance nécessaire en ces temps de crise pour éviter de sombrer.
Low income banking
Tout a commencé en février 2008, avec le lancement de la banque économique via le réseau Wafacash. Une initiative qui a pour objectif de répondre aux besoins d’une population non bancarisée, estimée à 8 millions de clients. Dix mois plus tard, une étude menée pour évaluer les besoins de cette clientèle a finalement abouti à la mise en place de » Hissab Bikhir ». L’étude a révélé, en effet, les frayeurs et les craintes qu’éprouvait cette population par rapport au système bancaire. D’où l’extension du réseau Wafacash pour consolider le « low income banking ».