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Après la victoire du PS et de ses alliés aux législatives françaises : L’USFP veut tirer les enseignements du succès d’une gauche unie


Narjis Rerhaye
Mardi 19 Juin 2012

Après la victoire du PS et de ses alliés aux législatives françaises : L’USFP veut tirer les enseignements du succès d’une gauche unie
Ce lundi 18 juin, les socialistes marocains affichent la mine des grands jours.  Les lendemains de victoire sont forcément des lendemains qui chantent. Et la victoire est venue du PS français et de ses alliés de gauche qui ont remporté, dimanche 17 juin, les législatives et obtenu  la majorité absolue à l’Assemblée nationale. « C’est une belle victoire. Le PS n’a pas seulement remporté les législatives, le sénat a lui aussi basculé à gauche et le parti est en tête dans les régions. C’est la première fois dans l’histoire de la 5ème République que les principales composantes de la démocratie locale et nationale sont entre les mains du PS. Une belle victoire qui me fait dire que le sérieux et le travail finissent toujours par l’emporter. C’est cette force tranquille et intelligente qui a permis au PS français d’aller de la dérive à la victoire. Il y a à peine un an, personne n’osait imaginer que les socialistes allaient convaincre les Français à leur donner leurs voix et leur offrir une majorité confortable pour pouvoir conduire les réformes ! », s’exclame Ahmed Zaïdi, le Président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants.
Dans les rangs des militants ittihadis,  la vague rose qui a déferlé dimanche sur  l’Assemblée nationale française remet du baume au cœur. Le moral gonflé à bloc, les Usfpéistes se prennent à rêver. La victoire du PS et de ses alliés de gauche, dimanche, autorise tous les espoirs…de ce côté-ci de la Méditerranée. « La victoire du PS montre que la gauche peut renouer avec ses pages historiques faites de succès et parfois même de triomphes. A condition qu’il y ait une volonté forte d’unité et de  travail en commun », fait remarquer Rachida Benmessaoud, députée et membre du Bureau politique de l’Union socialiste des forces populaires. Cette parlementaire de gauche n’hésite pas à le dire : c’est une victoire du PS français que les socialistes marocains souhaitaient ardemment. « D’abord au regard des relations idéologiques qui réunissent PS et USFP, mais aussi parce que beaucoup des nôtres entretiennent des relations d’amitié avec les responsables et figures du Parti socialiste. A cela, il convient d’ajouter que nous travaillons ensemble et de manière étroite au sein de l’Internationale Socialiste. C’est pourquoi je suis profondément convaincue que ce succès du PS aux présidentielles et maintenant aux législatives sera quelque part un appui à la gauche marocaine pour peu que la gauche marocaine tire les leçons des socialistes français. En tout cas, il est sûr que leur victoire dimanche nous  ouvre  des perspectives nouvelles et, surtout, la porte de l’espoir ».

Faire une lecture critique
de l’éparpillement
de la gauche marocaine

En ces temps de crise d’une Europe qui n’en finit pas d’être tentée par le repli et  le libéralisme pur et dur, la victoire de la gauche, en France, peut être lue comme une solution résolument socialiste face aux inquiétudes et tensions. « Parce que la gauche est alternative à crise, contrairement à certains clichés et discours qui  veulent faire croire que c’est la crise qui  a balayé les partis socialistes du pouvoir. Alors que la gauche incarne le progrès et la sauvegarde des acquis sociaux. La gauche est aussi porteuse d’un nouveau modèle de croissance. Le retour aux équilibres ne peut pas se faire sans croissance et contre le pouvoir d’achat », assure Habib El Malki, membre de l’instance exécutive du parti de la Rose. Lecture économique mais aussi politique pour ce député de Bejaad  qui vit la victoire du PS aux législatives du 17 juin comme le succès du rassemblement de la gauche « et ce malgré toutes les difficultés, tous les obstacles ». « Le rassemblement de la gauche est une tâche historique qui ne peut pas se réduire à une question d’arithmétique électorale. C’est un projet national qui permet de sauvegarder les fondamentaux d’une nation et les valeurs profondes devenues patrimoine de l’humanité ».
A quelques mois des élections communales, ceux et celles de l’USFP croisent les doigts et rêvent d’une vague rose, sur le modèle français. « Si nous voulons gagner, si nous voulons faire barrage à la montée du courant islamo-conservateur, la gauche marocaine doit unir ses rangs et afficher une volonté réelle d’unité. Pour ce faire, il est temps que nous procédions à une lecture critique de l’éparpillement de la gauche chez nous. C’est une condition essentielle à la construction de la gauche », martèle l’Usfpéiste Rachida Benmessaoud.
L’USFP, « cette formation politique qui ne compte que des amis au PS», va-t-elle tirer les leçons  de la reconstruction du Parti socialiste, le parti qui a enfin rompu avec les échecs électoraux ? «La principale leçon vient du sérieux d’une équipe, de sa capacité à travailler sur le terrain et de faire preuve de proximité. Il faut aussi apprendre à se départir des conflits internes. Il ne s’agit pas d’afficher une unité et une réconciliation de façade, mais une unité pour l’avenir et les actions à long terme. Ce qui vient de se passer en France avec les socialistes est une grande leçon pour toutes les forces progressistes », répond le président du Groupe socialiste à la Chambre des représentants, Ahmed Zaidi.
A l’évidence,  les socialistes marocains, qui sont en pleine préparation de leur congrès prévu en septembre prochain, veulent s’inspirer de la reconstruction du PS français. « La démocratie interne est une clé essentielle. Le PS a ouvert la voie à une compétition innovante entre les différents responsables.  Ce qui a permis de dégager un leadership. Aujourd’hui, il n’y a de leadership que par la démocratie. Le temps des messies est terminé », conclut l’Usfpéiste Habib El Malki.


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1.Posté par behri abdelaaziz. le 19/06/2012 22:20
Permettez-moi de vous dire qu'il n'y a jamais eu de gauche chez nous au sens occidental où les gens ont et le coeur et le portefeuille à gauche. Au Maroc, le coeur est à gauche mais le portefeuille est à droite.
Soyons de vrais socio-démocrates et unissons nos efforts sans chercher à désallier le peuple de celui qu'il aime. Il nous appartient donc de construire cette gauche qui serve le peuple au lieu de le soumettre à son joug.

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