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En détail, le document démontre que les études et la validation des dossiers des produits déjà commercialisés, menées par la division de la pharmacie relevant de ladite direction durant les exercices 2010 et 2011, ont chuté de 2.336 en 2010 à 445 en 2011. De même pour les études des demandes d’homologation des biberons, tétines, sucettes et anneaux de dentition qui ont atteint 39 dossiers en 2011 contre 52 en 2010 et le suivi de l’importation des matières premières qui a régressé à 4.943 en 2011 contre 5.574 en 2010. La mise en consommation de médicaments d’origine étrangère a enregistré également une baisse en passant de 2.109 à 1.776.
Pourtant, le rapport note que la division a réalisé en 2010 et 2011 successivement 204 et 168 missions d’inspection des établissements de fabrication et de distribution des médicaments ainsi que des laboratoires privés d’analyse médicale. Quant à la division du Laboratoire national de contrôle des médicaments, le rapport a constaté également une baisse d’activité par rapport aux résultats de l’année 2010. Ainsi en matière de fixation des prix des nouveaux médicaments, ladite division a traité 456 dossiers en 2010 contre 275 en 2011 et elle a opéré 53 révisions des prix à la baisse en 2011 contre 281 en 2010.
Concernant les autres actions, le rapport révèle qu’au cours de l’année 2011, le nombre d’expertises analytiques des spécialités pharmaceutiques et des dispositifs médicaux sur le plan physico-chimie est passé de 3.906 en 2010 à 3.892 en 2011 et que le nombre d’expertises analytiques des matières premières actives sur le plan physico-chimie a également enregistré une baisse de 2.116 en 2011 contre 2.642 en 2011.
Le nombre d’expertises analytiques des spécialités pharmaceutiques et des dispositifs médicaux est passé également de 941 en 2010 à 829 en 2011.
Une situation qui ne peut plus durer vu ses effets notamment sur les industriels des médicaments qui ont commencé à hausser le ton. En effet, nombreux sont ceux qui se plaignent de retards enregistrés dans l’octroi des autorisations de mise sur le marché (AMM).
C’est le cas de Mohamed Houbachi, président de l’Association marocaine des médicaments génériques, qui estime que le processus d’obtention d’AMM est lent et particulièrement pour les génériques.
«C’est toujours long malgré les discours répétés à plusieurs reprises, ce qui nous handicape au niveau de l’export», nous a-t-il déclaré avant de poursuivre que le Maroc est en retard sur ce dernier volet par rapport à d’autres pays, ce qui le prive de nombreuses opportunités. «Il faut savoir que plus on donne des AMM, plus on augmente le volume de nos exportations et du coup on embauche plus et on baisse davantage les prix des médicaments», nous a-t-il expliqué.
Pour lui, ce qui se passe à la DMP est dû à l’absence d’un cadre juridique précis. Une situation qui a perduré trop longtemps, selon lui. «Cette situation a fait l’objet de débat avec le ministre de la Santé et on s’est mis d’accord sur le fait de discuter, dès la prochaine réunion, d’un projet d’arrêté censé régir cette division», nous a-t-il indiqué.
Une explication qui ne semble pas du goût de certaines sources proches des dossiers et qui requièrent l’anonymat. A les en croire, la baisse d’activité de la DMP est fortement liée au conflit ouvert entre les fonctionnaires de cette direction et le nouveau directeur. D’après ces sources, l’année 2011 a enregistré une série de grèves qui ont paralysé le bon fonctionnement de cette direction. «Sans pour autant parvenir à un résultat tangible puisque le conflit est toujours ouvert malgré l’apaisement apparent ces derniers jours», nous ont-elles affirmé.