Augmenter la taille du texte
Diminuer la taille du texte
Partager

A l’issue du débat national sur la presse au Parlement : Khalid Naciri annonce l’élaboration d’un nouveau Code de la presse


Narjis Rerhaye
Jeudi 18 Février 2010

Khalid Naciri n’a pas l’intention de squeezer le Parlement et encore moins  de lui voler la politesse. Le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement l’a clairement fait savoir  mardi soir en direct de l’émission de débat politique «Hiwar» dont il était l’invité. Celui qui préside aux destinées du département de la communication  va attendre la fin du débat national sur la presse qu’organise la quasi-majorité des groupes parlementaires du Parlement avant de  procéder à une nouvelle réforme du Code de la presse. Même invité tardivement à prendre part à ce débat organisé sous la coupole, K. Naciri entend bien en être partie prenante, «au nom du dialogue».
On le sait, conseillers et députés vont organiser des auditions, des «public hearings» et autres rencontres avec journalistes, société civile, patronat, etc. Autant de personnes ressource qui seront interrogées sur leur vision du rôle que doit jouer la presse. Un livre blanc sanctionnera cette initiative parlementaire.
 «Ce livre blanc va contenir de grandes orientations. Le gouvernement va en extraire la quintessence pour élaborer un nouveau projet de Code de la presse», a précisé le responsable gouvernemental avant de rappeler qu’il a été le tout premier à appeler à la tenue d’un débat national sur la presse. «Je savais que les choses étaient en train de déraper. Et 2009 m’a donné raison. La crise entre la presse et l’Etat a atteint son paroxysme. Aujourd’hui les conditions sont réunies pour entamer un dialogue», soutient l’invité de Hiwar et à la prestation télévisée à laquelle assistaient notamment les dirigeants de la Fédération marocaine  des éditeurs de journaux, FMEJ, et les représentants du Syndicat national de la presse marocaine, SNPM.
Et quid du projet de Code de la presse en souffrance depuis 2007, reçu en héritage après le départ de l’ancien ministre de la Communication, le PPS Nabil Benabdallah? Khalid Naciri répond sans la moindre ambiguïté : ce texte est aujourd’hui dépassé. Les événements qui ont secoué le monde médiatique sur fond de bras de fer avec les pouvoirs publics ont fini par rendre caduc un projet de code dont les peines privatives de liberté ont mobilisé la profession contre les articles dits «scélérats» .
«Un gouvernement ne peut pas avancer sans critique»
A l’issue du débat national sur la presse et de ses recommandations sous forme de livre blanc –le Parlement rendra sa copie au plus tard à la session d’octobre prochain- le ministre de la Communication va se remettre à l’ouvrage. Un nouveau projet de Code de la presse sera élaboré, une version nouvelle enrichie par les conclusions de l’initiative parlementaire.
Sur Hiwar, ce mardi soir, celui qui est membre dirigeant du PPS et non candidat (déclaré) à la succession d’Ismaïl Alaoui à la tête du parti, l’a martelé avec force : le gouvernement de Abbas El Fassi n’a pas inscrit à son agenda l’entrave et le rétrécissement de la liberté de presse. «Je crois à la liberté de presse, je crois au droit à la critique.
Un gouvernement ne peut pas avancer sans critique. Peu de gens savent que j’étais moi-même journaliste alors que j’étais étudiant. Et en ce temps-là, il faisait plutôt sale temps pour la presse», a déclaré sur «Al Aoula»  le ministre de la Communication.
Le Maroc a changé, le Maroc change. Telle une itération, le constat a traversé toute l’émission. Le pays est «une jeune démocratie», le Royaume «a eu le courage de lire les pages sombres du passé avant de les tourner». «Peut-être qu’il y a eu ces derniers temps des erreurs ponctuelles. Il ne faut en aucun cas en faire l’arbre qui cache la forêt. Aujourd’hui, il n’y a aucun journaliste marocain en prison pour ses idées et opinions», conclut le ministre de la Communication, ancien président de l’Organisation marocaine des droits humains.
Une nouvelle page est-elle en train de s’ouvrir dans le livre noir des relations entre la presse et l’Etat?


Lu 878 fois

Nouveau commentaire :

Votre avis nous intéresse. Cependant, Libé refusera de diffuser toute forme de message haineux, diffamatoire, calomnieux ou attentatoire à l'honneur et à la vie privée.
Seront immédiatement exclus de notre site, tous propos racistes ou xénophobes, menaces, injures ou autres incitations à la violence.
En toutes circonstances, nous vous recommandons respect et courtoisie. Merci.

Dossiers du weekend | Actualité | Spécial élections | Les cancres de la campagne | Libé + Eté | Spécial Eté | Rétrospective 2010 | Monde | Société | Régions | Horizons | Economie | Culture | Sport | Ecume du jour | Entretien | Archives | Vidéo | Expresso | En toute Libé | USFP | People | Editorial | Post Scriptum | Billet | Rebonds | Vu d'ici | Scalpel | Chronique littéraire | Billet | Portrait | Au jour le jour | Edito | Sur le vif | RETROSPECTIVE 2020 | RETROSPECTIVE ECO 2020 | RETROSPECTIVE USFP 2020 | RETROSPECTIVE SPORT 2020 | RETROSPECTIVE CULTURE 2020 | RETROSPECTIVE SOCIETE 2020 | RETROSPECTIVE MONDE 2020 | Videos USFP | Economie_Zoom | Economie_Automobile | TVLibe









L M M J V S D
    1 2 3 4 5
6 7 8 9 10 11 12
13 14 15 16 17 18 19
20 21 22 23 24 25 26
27 28 29 30 31    





Flux RSS
p