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Après les agressions répétées et acharnées des agriculteurs espagnols contre des camions transportant des produits agricoles marocains, des allégations infondées sur la présence du virus de l'hépatite A dans les fraises marocaines ont été mises en avant, pour la deuxième fois en moins de dix jours, malgré le démenti catégorique du ministère de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts du Maroc.
Selon le département de tutelle, dès les toutes premières rumeurs qui ont alimenté les réseaux sociaux, l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA) a ouvert une enquête et mené les investigations nécessaires qui ont permis d'identifier le champ et l'unité de conditionnement concernés, ainsi que de suivre le lot de fraises exportées. Les services concernés ont effectué toutes les analyses nécessaires au niveau de l'unité de production du lot de fraises en question afin d'évaluer leur qualité et de détecter d'éventuels risques sanitaires. Les analyses de laboratoire ont montré que les résultats pour l'hépatite A étaient négatifs, et aucune contamination des eaux d'irrigation n'a été détectée.
En dépit du démenti du ministère, des clarifications de l’ONSSA et des résultats d'analyses, ces informations erronées persistent, alimentant une campagne de dénigrement orchestrée contre le Maroc qui figure dans le top 5 mondial des exportateurs de fraises. En effet, les autorités sanitaires espagnoles prétendent avoir détecté vendredi dernier à la frontière un deuxième lot de fraises marocaines infectées par l’hépatite A qui, cette fois-ci, étaient destinées à la Pologne, a rapporté lundi 18 mars l’agence de presse espagnole EFE.
Dans un communiqué, le ministère de l’Agriculture souligne qu’il se réserve le droit de recourir aux procédures légales contre les auteurs de ces fausses informations et de lutter contre les différentes sources diffusant de fausses informations sur les produits agricoles nationaux, conformément à la législation en vigueur.
Analyses fiables à l'appui, le ministère marocain de la Santé et l'ONSSA réduisent à néant des fabulations sans fondementIl y a quelques jours, la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural – Association des interprofessions agricoles (COMADER) avait, pour sa part, dénoncé l’acharnement du lobby agricole espagnol contre les fruits et les légumes marocains et avait annoncé sa décision de porter plainte auprès des tribunaux de commerce espagnols. Cette communication aurait certainement provoqué ces nouvelles attaques acharnées contre la fraise marocaine.
Dans un communiqué publié récemment, la COMADER a également dénoncé cette campagne la qualifiant d’attaque contre l'émergence économique du Maroc. Elle a notamment souligné que «les produits agricoles marocains exportés vers l’Union européenne sont de qualité et respectent strictement, sans exception, les exigences réglementaires des marchés de destination, notamment en ce qui concerne les normes de commercialisation, sanitaires et phytosanitaires. Ces produits sont d’ailleurs contrôlés par les autorités marocaines avant leur exportation, ainsi que par les autorités européennes avant leur entrée sur les marchés européens ».
Il faut dire que cette persistance suggère une sombre machination et une volonté délibérée de dénigrer les produits marocains et de les discréditer. Il s’agit d’une offensive sournoise qui n'est rien d’autre qu'une riposte désespérée à l'ascension fulgurante des produits marocains sur le marché européen, une ascension qui suscite à la fois l'admiration et l'envie, tout en remettant en question les certitudes établies depuis des décennies.
Et cet acharnement n'est guère le fruit du hasard, mais le résultat d'une stratégie méticuleusement élaborée visant à semer le doute dans l'esprit des consommateurs européens, sapant ainsi la confiance envers les produits marocains.
Pour comprendre les motivations derrière cette campagne de dénigrement orchestrée par des lobbys agricoles manifestement puissants, il est crucial d'examiner les enjeux économiques et politiques en jeu. L'agriculture espagnole, longtemps dominante sur le marché européen, voit désormais sa position contestée par l'émergence des produits marocains qui gagnent en popularité en Europe en raison de leur qualité et de leur prix compétitif. Cette concurrence accrue a déclenché une réaction déloyale, nourrissant une campagne orchestrée pour maintenir la suprématie espagnole et européenne.
Il est difficile de ne pas voir cette campagne comme une tentative désespérée de maintenir le monopole sur le marché. Confrontés à cette concurrence acharnée, les agriculteurs espagnols utilisent désormais des tactiques malhonnêtes pour discréditer leurs rivaux plutôt que de rivaliser sur la base de la qualité et de l'innovation.
En effet, derrière les étals de fruits et légumes du marché européen se cache un conflit invisible mais intense entre les produits marocains et leurs rivaux européens. Alors que la bataille se poursuit dans les coulisses, il est essentiel de rester vigilants et de défendre la réputation et la compétitivité des produits agricoles marocains sur la scène internationale.
Mais il ne s’agit pas ici seulement d’un appel à la défense des produits agricoles marocains, mais aussi d’une invitation à réfléchir sur les valeurs éthiques du commerce international. Au lieu de saboter la réputation de leurs concurrents, les acteurs du marché international devraient plutôt chercher à promouvoir la concurrence loyale et la plus grande transparence.
Mehdi Ouassat