Selon les exégètes musulmans, il serait auréolé d’une symbolique particulière étant donné que le nombre de lettres composant le Coran, celui de ses versets, celui de ses sourates et les chiffres auxquels il se réfère seraient tous liés au 19 ou un multiple de 19.
Les défenseurs des droits de l’Homme ne jurent, quant à eux, que par l’Article 19 de la Déclaration universelle des droits humains qui garantit la liberté d’expression. Pour leur part, les constitutionnalistes nationaux rappellent que, de 1962 à 1996, cinq Lois suprêmes successives ont classé sous le numéro 19 l’article faisant du pouvoir Royal la clé de voûte de l’architecture institutionnelle du Maroc et qui cristallisait sa prépondérance sur tous les autres pouvoirs.
Jusqu’à l’aube des années 2000, cet article a régenté la vie nationale dans ce qu’elle avait de meilleur et de pire, mais depuis le 29 juillet 2011, les choses ont changé. En effet, l’Article 19 de la Constitution de 2011 n’a plus trait au pouvoir, mais aux droits. Egalité entre l’homme et la femme et parité fondent cet article que le gouvernement Benkirane a essayé de vider de sa substance via une loi censée donner naissance à une Autorité bancale de la parité.
Ce fut peine perdue. Les partis politiques, les ONG et toutes les forces vives de la Nation sont montés au créneau, obligeant ainsi l’Exécutif à se livrer à une gymnastique jamais usitée dans l’histoire du Maroc indépendant.
Adopté en Conseil de gouvernement, le projet a été vite enterré dans l’attente d’une nouvelle mouture.
Adieu et bon vent!