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AIF 2025 –Rabat : Nécessité de promouvoir les partenariats public-privé pour combler le déficit d'infrastructures en Afrique
Intervenant lors de ce panel tenu sous le thème "Les chaînons manquants : débloquer la voie vers des investissements privés évolutifs en Afrique", les panélistes ont démontré comment l'émergence d'une nouvelle architecture financière africaine, portée par des fonds souverains et stratégiques gérant collectivement plusieurs centaines de milliards de dollars, offre des opportunités inédites de co-investissement et de mobilisation de capital privé à grande échelle.
A cet égard, le directeur exécutif principal du Silk Road Fund, Cheng Liang, a mis en avant le rôle déterminant que jouent les fonds souverains et les fonds d’investissement stratégiques dans la structuration d’une nouvelle architecture financière dédiée à la transformation économique, rapporte la MAP.
Selon lui, ces instruments permettent non seulement de mobiliser des capitaux à long terme, mais aussi de créer des mécanismes de co-investissement capables d’attirer davantage de partenaires privés.
Ils constituent ainsi un levier essentiel pour accélérer la mise en œuvre de projets structurants, renforcer la résilience des économies émergentes et soutenir une croissance durable et inclusive, a-t-il dit, présentant les capacités d'intervention de son institution qui dispose d'un capital total d'environ 60 milliards de dollars.
M. Liang a toutefois identifié trois préoccupations majeures pour les fonds d'investissement internationaux souhaitant s'engager davantage en Afrique: la rareté de partenariats solides avec des entreprises locales et des sociétés de private equity compétentes dans la région, la nécessité d'une participation précoce des banques multilatérales de développement pour valider la viabilité et les risques des projets, et le manque de profondeur des marchés qui complique les stratégies de sortie, même pour des investisseurs à moyen et long termes.
Pour sa part, Amine Houssaim, CEO d'INNOVX du Groupe OCP, a insisté sur l'importance d'une gestion rigoureuse et continue des risques tout au long du cycle de développement des projets.
Ainsi, il a appelé à impliquer les institutions financières et les investisseurs dès les premières étapes pour façonner le profil de risque des projets.
M. Houssaim a également mis l'accent sur l'identification précoce des leviers de création de valeur, soulignant que "plusieurs projets démarrent avec des rendements à un chiffre, mais avec une trajectoire claire vers l'amélioration de ces rendements grâce à l'activation de leviers de création de valeur identifiés dès le début". Il a expliqué que le suivi des leviers de création de valeur permet des synergies, des opportunités d'arbitrage, et une évolution des réglementations et de la durabilité.
De son côté, Olivier Eweck, managing director et responsable du secteur public africain chez JP Morgan, a fait savoir que l'infrastructure en Afrique est financée à 85% directement par les gouvernements, contre seulement 5 à 10% par le secteur privé, alors qu'à l'échelle mondiale ce dernier représente entre 50 et 60% du financement des infrastructures.
"Nous avons besoin de plus d'implication directe du secteur privé dans le financement des projets pour le continent", a-t-il martelé.
Il a toutefois salué les innovations récentes des institutions financières de développement, qui offrent désormais des mécanismes de première et de deuxième pertes, des garanties élargies ainsi que des solutions de titrisation synthétique, notant que ces outils permettent de favoriser une participation accrue du secteur privé dans les projets d’infrastructure.
Placé sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, l'AIF 2025 vise à faciliter les investissements internationaux en Afrique en réunissant les promoteurs de projets, les financiers, les gouvernements ainsi que d'autres parties prenantes clés, dans l'objectif de conclure des transactions.









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