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L'étude dresse un état des lieux précis de la fonction consolidation au Maroc et propose une feuille de route pour moderniser les outils, renforcer les compétences et améliorer la gouvernance financière.
L'étude vise à dresser un état des lieux fidèle des pratiquesIntervenant à l'occasion, la directrice exécutive en charge du développement à la Bourse de Casablanca, Zineb Guennouni, a souligné que la véritable force d'un marché financier repose sur la qualité de l'information financière qui constitue le fondement de la confiance, de la lisibilité et de la crédibilité des marchés.
La majorité des sociétés cotées publient aujourd'hui des comptes consolidés, plusieurs appliquant les normes IFRS, ce qui traduit une gouvernance renforcée et un alignement croissant sur les meilleures pratiques internationales, a-t-elle relevé. Mme Guennouni a qualifié les consolideurs de "gardiens de la cohérence et de la fiabilité des données", estimant que leur expertise constitue un pilier essentiel pour accompagner une place financière qui s'apprête à franchir le seuil des 80 sociétés cotées et compte plus de 80.000 investisseurs actifs.
Elle a également invité les entreprises non cotées à investir dès maintenant dans la qualité de leur information financière, avantage stratégique en perspective de futures levées de fonds ou appels publics à l’épargne, rapporte la MAP.
De son côté, le président de l'AMCF, Khalid Raji, est revenu sur l'origine de cette enquête, fruit d'un chantier amorcé en 2018 et finalisé en 2025. "La consolidation n'est plus un simple exercice technique mais plutôt un levier stratégique pour renforcer la transparence, la gouvernance et la confiance des investisseurs", a-t-il expliqué.
M. Raji a indiqué que l'étude vise à dresser un état des lieux fidèle des pratiques, à identifier les défis rencontrés par les entreprises et à mettre en lumière les besoins réels en matière d’outils, de compétences et d’accompagnement. Il a salué la participation des entreprises publiques et privées ayant contribué à offrir une vision représentative du marché marocain, soulignant que cette dynamique collective permettra d’accompagner les transformations profondes du tissu économique et du marché financier.
Le président de l'AMCF a insisté sur la nécessité d'un dialogue continu entre consolideurs, auditeurs et directions financières, estimant que les évolutions constatées dans les groupes, les impératifs de reporting extra-financiers et les normes internationales imposent une adaptation permanente des pratiques.
L'enquête a été menée auprès de 51 groupes via 53 questions couvrant l’ensemble des dimensions essentielles, proposant une analyse structurée en huit axes. Elle révèle notamment que 57% des groupes sondés emploient entre 1.000 et 10.000 salariés et que 71% d’entre eux gèrent la consolidation en interne.
Par ailleurs, 90% certifient leurs comptes consolidés par un ou deux commissaires aux comptes, tandis que 45% disposent d'un périmètre de moins de dix entités consolidées.
L'étude met aussi en évidence une répartition quasi équilibrée entre les référentiels IFRS (50%) et CNC (48%), reflétant une transition progressive vers les normes internationales.
Malgré une expertise métier solide, les acteurs demeurent confrontés à plusieurs freins, notamment une infrastructure technologique limitée, un investissement insuffisant dans la formation et un manque de structuration formelle des processus internes.
Pour moderniser la fonction consolidation, l'AMCF formule quatre recommandations prioritaires, la migration vers des outils spécialisés afin de fiabiliser et accélérer la production des données, la formalisation des manuels de procédures et le renforcement des contrôles internes, l'investissement dans la formation continue et la professionnalisation des équipes et le renforcement de la collaboration entre directions financières et auditeurs pour fluidifier les processus de validation.
Cette enquête constitue un jalon essentiel pour accompagner la transformation de l'écosystème financier marocain appelant à poursuivre les efforts collectifs afin de consolider la confiance des investisseurs et de positionner durablement la Bourse de Casablanca parmi les places de référence du continent.









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