Visant à élever le niveau de l'épargne et élargir la bancarisation : Le projet "Tawfir" de Poste Maroc reçoit le Prix de l'IMCE

Le projet "Tawfir" de Poste Maroc, qui a remporté le prix de l'Institut mondial des caisses d'épargne (2 millions de dollars), est "une excellente opportunité" pour développer l'offre de services et améliorer davantage la sécurité financière des populations à revenus modestes, a affirmé le directeur de communication de l'IMCE, Dirk Smet.
"Sur 35 projets en lice, l'Institut a retenu les dix meilleurs, dont le projet marocain qui vise à élever le niveau de l'épargne et élargir la bancarisation auprès des populations à revenus modestes", a déclaré à la MAP M. Smet.
Il est de nature à faciliter l'accès aux services financiers, a-t-il précisé ajoutant que Poste Maroc a été parmi les premières institutions à soumettre un dossier "bien ficelé" dans le cadre d'une initiative de l'IMCE visant à doubler les comptes d'épargne dotée d'une enveloppe globale de 15 millions de dollars, financés par la Fondation Bill et Melinda Gates.
Le projet marocain, étalé sur une durée de 12 mois, se fixe un double objectif : élever le niveau de l'épargne et promouvoir à grande échelle la bancarisation auprès des populations à revenus modestes.
Avec la création de la Banque postale (Al Barib Bank), prévue au courant du premier trimestre de l'année 2010, Poste Maroc sera en mesure de garantir la pérennité de ce projet qui est en phase avec l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
Pour M. Smet, le financement dont bénéficie le projet marocain devra "inéluctablement conforter Poste Maroc dans sa vision à long terme en matière d'intégration des populations les moins nanties dans les circuits économique et formel, en faisant de l'épargne populaire un tremplin vers des services financiers encore plus adaptés et plus accessibles au plus grand nombre".
Forte d'une longue expérience et tradition de soutien aux populations défavorisées, Poste Maroc mettra en place des systèmes "encore plus faciles" pour expliquer les avantages des épargnes, a souligné M. Smet.
Il a, en outre, fait savoir que les projets retenus par l'IMCE devront être exécutés en étroite collaboration entre l'Institut et les pays bénéficiaires sur une période de 18 mois. Au-delà de cette période d'évaluation, les projets doivent être mis sur pied et les résultats seront connus début 2015, date à laquelle "les comptes doivent doubler", a-t-il précisé.
Pour ce faire, une cellule de suivi sera mise en place, l'objectif étant de mener à bien ces dix projets et servir d'exemple aux 110 autres pays membres en vue de les "inspirer" pour élaborer des projets similaires, a-t-il ajouté.
Dans le cadre du projet de l'IMCE, a-t-il ajouté, les membres lanceront différentes initiatives visant à réduire "radicalement" les coûts associés à un compte d'épargne en modernisant leurs systèmes informatiques, à améliorer leur implantation dans la zone où les populations n'ont pas accès, ou un accès limité, au circuit financier officiel, en particulier les zones rurales ou défavorisées.
Ce projet est soutenu par une subvention de trois ans octroyé par la Fondation Bill et Melinda Gates. La subvention s'inscrit dans le cadre de l'initiative "Services financiers pour les défavorisés" où un large éventail de partenaires publics et privés collaborent en vue d'apporter des comptes d'épargne et d'autres services financiers de qualité à un prix abordable aux populations défavorisées.
Pour le responsable de l'IMCE, "l'épargne n'est pas un but en soi mais permet de faciliter l'accès et d'ouvrir la voie à d'autres projets aux populations à revenus limités".