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Les raids menés mardi ont visé plusieurs quartiers de la ville de Raqa et fait des dizaines de blessés dont certains sont dans un état critique, a précisé l'OSDH, ajoutant qu'il était dans l'immédiat impossible de savoir qui avait effectué ces frappes.
Les aviations syrienne, russe ainsi que celle de la coalition internationale antijihadiste emmenée par les Etat-Unis conduisent des raids contre les positions de l'EI à travers tout le pays en guerre.
Environ 300.000 personnes vivent toujours dans la ville de Raqa, où l'EI est accusé d'utiliser les civils comme "boucliers humains".
Les forces prorégime, appuyées par l'aviation de leur allié russe, avaient lancé le 3 juin une offensive pour s'emparer de la ville clé de Tabqa, à une cinquantaine de km à l'ouest de Raqa, chef-lieu de la province du même nom et capitale de facto de l'EI en Syrie.
Mais les jihadistes ont réussi à les repousser dimanche hors de la province après une contre-attaque, alors que les forces de Damas s'étaient rapprochées à sept km de l'aéroport de Tabqa.
Le régime a perdu plus de 40 hommes dans la contre-attaque des jihadistes, avait indiqué l'OSDH, une organisation basée en Grande-Bretagne qui dispose d'un vaste réseau de sources.
Dans la province voisine d'Alep, plus à l'ouest, l'EI, également sur la défensive, a mené lundi une contre-offensive pour desserrer l'étau autour de son fief de Minbej, assiégé par l'alliance arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS).
Au moins trois kamikazes de l'EI y ont attaqué mardi les FDS près de cette ville, a ajouté l'OSDH sans mentionner de bilan.
L'EI contrôle depuis 2014 Minbej, carrefour routier pour l'approvisionnement des jihadistes entre la frontière turque et la ville de Raqa.
L'Etat islamique (EI) bientôt défait ? Cette victoire déjà claironnée par certains optimistes pourrait surtout signifier, en Syrie, le retour sur le devant de la scène d'Al-Qaïda, via sa branche locale du Front al-Nosra.
Si l'hypothèse d'un reflux militaire majeur de Daech reste encore bien lointaine, c'est en Syrie où elle est peut-être la plus envisageable, car "l'emprise populaire de l'EI y est moindre qu'en Irak, véritable cœur du califat d'Al-Baghdadi", observe sous couvert d'anonymat un expert syrien du conflit.
Une défaite d'envergure, voire la perte de Raqa - capitale de l'EI dans le nord de la Syrie - n'entraînerait pas pour autant la fin des jihadistes dans le pays.
Car en quatre ans d'un conflit sanglant, le Front al-Nosra s'y est imposé comme un fer de lance de la rébellion face au régime, et un rival dangereux de l'EI, tout en ménageant les autres groupes rebelles islamistes, notamment les salafo-nationalistes d'Arhar al-Sham.
La guerre en Syrie, déclenchée en mars 2011 par la répression de manifestations prodémocratie, a fait plus de 280.000 morts et poussé à la fuite des millions de personnes.