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Des familles d'otages affirment que Netanyahu est un "obstacle" à la fin de la guerre à Gaza
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Des milliers de Palestiniens fuient Gaza-ville
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Trump dit à Israël de "faire attention" après son attaque au Qatar
A Genève, une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé Israël de commettre un génocide à Gaza avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens. Israël a rejeté un "rapport biaisé et mensonger".
L'annonce de l'assaut à Gaza-ville a été faite juste après le départ d'Israël du secrétaire d'Etat Marco Rubio.
L'offensive menée en représailles par Israël a dévasté le territoire palestinien assiégé et affamé et fait des dizaines de milliers de morts. Mardi, la Défense civile a fait état de 31 morts à travers le territoire dont plusieurs à Gaza-ville.
Les troupes israéliennes avancent "vers le centre" de Gaza-ville et ont "étendu les activités terrestres dans ce principal bastion du Hamas", a dit un responsable militaire. "La phase principale de l'offensive a commencé pendant la nuit (...)", a-t-il dit en estimant à "2.000 à 3.000" le nombre de combattants du Hamas opérant dans l'agglomération dont l'armée veut prendre le contrôle.
"On peut entendre leurs cris", a déclaré un habitant, Ahmed Ghazal, en allusion "aux nombreuses personnes emprisonnées sous les décombres de maisons rasées par les bombardements massifs et incessants sur Gaza-ville".
"Nous avons retiré des enfants déchiquetés", a dit un autre, Abou Abd Zaqout, alors que des Palestiniens fouillent les décombres à la recherche d'éventuels survivants.
"Gaza brûle"
Depuis des semaines, les habitants de Gaza-ville et ses environs, estimés à un million par l'ONU, fuient en grand nombre en direction du sud.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
"Les Israéliens ont commencé à mener des opérations là-bas (Gaza-ville). Nous pensons que nous avons une petite fenêtre pour qu'un accord (de cessez-le-feu) puisse être conclu" avec le Hamas, a dit M. Rubio, en évoquant "probablement quelques jours et peut-être quelques semaines".
Il s'exprimait avant son départ d'Israël, où il a promis lundi le "soutien indéfectible" de son pays à Israël pour éliminer le Hamas.
M. Rubio a déclaré que les Etats-Unis préfèreraient une solution diplomatique au conflit qui verrait une démilitarisation du Hamas, avant d'ajouter: "Parfois, lorsqu'on traite avec un groupe comme le Hamas, ce n'est pas possible, mais nous espérons que cela puisse arriver".
Les familles d'otages "terrifiées"
Le Forum des familles des otages a déclaré dans un communiqué que celles-ci étaient "terrifiées" pour leurs proches après l'intensification des frappes à Gaza. Netanyahu "fait tout pour qu'il n'y ait pas d'accord et pour ne pas les ramener", a-t-il dit après une rencontre de familles d'otages avec M. Rubio la veille.
L'offensive à Gaza-ville provoquera "plus de destructions, plus de morts", a déploré l'Union européenne.
Le déplacement de M. Rubio dans la région est intervenu après une attaque israélienne inédite le 9 septembre à Doha contre des chefs du Hamas qui ont survécu selon le mouvement.
Avant son départ de Doha, il a exprimé à l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani le soutien américain et l'a exhorté à poursuivre son rôle de médiateur entre Israël et le Hamas.
Le président américain Donald Trump, qui a critiqué cette attaque, a assuré lundi qu'Israël "ne frappera (plus) au Qatar", un allié des Etats-Unis.
L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza, dont 25 décédées selon l'armée israélienne.
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.
L'ONU y a déclaré la famine.
Le Haut-commissaire aux droits de l'Homme de l'ONU a condamné mardi l'offensive terrestre lancée par Israël sur Gaza-ville et exigé la fin du "carnage", pointant des "preuves grandissantes" d'un "génocide".
"Le monde entier crie pour la paix. Les Palestiniens, les Israéliens crient pour la paix. Tout le monde veut que ça s'arrête, et ce qu'on voit, c'est une escalade continue qui est totalement et parfaitement inacceptable", a déclaré Volker Türk à l'AFP et Reuters. "C'est absolument clair que ce carnage doit cesser", a-t-il ajouté.