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Sur la base des prévisions de baisse de 4,3% de la valeur ajoutée agricole : Le CMC prévoit une croissance de 3,2% de l’économie nationale

Jeudi 25 Février 2010

Selon le CMC (Centre marocain de conjoncture), l’économie nationale s’accroitrait de 3,2% en 2010, un peu moins que le taux prévu par le ministère de l’Economie et des Finances. Tout en maintenant ses pronostics de croissance, établis il y a déjà un an, le CMC, dans sa démarche plus conservatrice -compte tenu des incertitudes qui entourent l’évolution de l’économie mondiale- demeure confiant dans le retour à la dynamique des secteurs des industries manufacturières et des services, mais semble moins optimiste que le HCP (Haut commissariat au Plan) qui, pour sa part, table sur un taux de croissance au-dessus de 4%.  
Dans un contexte international en demi-teinte et sur la foi des indices avancés de conjoncture, l’économie marocaine, en 2010, devrait afficher une croissance globale substantielle de l’ordre de 3,2%, note le CMC dans sa «Lettre mensuelle» du mois de février.
L’année 2010, d’après les prévisions du CMC,  a été consacrée comme «l’année du retour à la normale et celle de la préservation des acquis de croissance». Déjà au mois d’avril 2009, à un moment où la plupart des observatoires de conjoncture pronostiquaient une installation durable de la crise, «le Centre avait anticipé une large éclaircie de l’économie mondiale et un relèvement notable pour l’économie marocaine consécutif à une reprise des principales branches d’activités du secteur secondaire».
Selon les analystes du CMC, «l’année 2010 succède à un exercice où la campagne agricole a été exceptionnelle avec 102 millions de quintaux de céréales, ce taux de croissance en volume constituerait une performance. Même si l’année 2010  est bien arrosée, elle n’atteindrait pas les 100 millions de quintaux. Déjà, les superficies emblavées  et dédiées aux céréales  en 2010 ont régressé d’environ 8% par rapport à l’année précédente. Les inondations qui ont affecté l’arboriculture, les cultures maraîchères et industrielles vont certainement provoquer un ralentissement de l’expansion du secteur. L’évolution de la valeur ajoutée du secteur agricole devrait connaître, d’après les prévisions du Centre, une baisse d’environ 4,3% en termes réels».
Le CMC s’attend à un «retour du secteur des industries manufacturières  et du secteur des services à la dynamique tendancielle des années d’avant la crise». Soutenue par le «redressement remarquable de la demande extérieure et du dynamisme conjoncturel des activités internes, l’évolution en volume de la valeur ajoutée du secteur industriel serait portée à 3,6% ». Les appréciations des opérateurs privés émanant des dernières enquêtes de conjoncture – en l’occurrence celles réalisées par Bank Al Maghrib montrent que «le climat des affaires quelque peu crispé l’année écoulée est en train de se dissiper et un regain d’activité est de retour dans la plupart des branches».
Décrispation  
du climat des affaires  

Ainsi, dans cette configuration sectorielle, le secteur minier, qui a connu des déboires en 2009, devrait reprendre la trajectoire ascendante en enregistrant une évolution positive d’environ 2,5%. Toujours selon le CMC, le secteur du bâtiment et travaux publics, une des activités motrices de l’économie durant ces dernières années, devrait connaître un certain tassement en 2010. Sa valeur ajoutée progresserait à un rythme moindre de l’ordre de 5,6%. En ce début d’année, les ventes de ciment ont accusé un ralentissement notable. Soutenu par les bons comportements des activités secondaires, le léger mieux constaté au niveau de la demande intérieure et le relèvement de la croissance mondiale, le secteur des services présenterait en 2010 un profil plus qu’encourageant. La valeur ajoutée en termes réels des services marchand et non-marchand devrait afficher une croissance de l’ordre de 4,6%.
Ce retour précoce sur les prévisions de la croissance de l’économie marocaine pour 2010, s’explique selon le CMC par plusieurs facteurs, notamment, le passage au vert récent des indices précurseurs de la conjoncture internationale ; l’annonce anticipée par le FMI de la fin de la crise; et les anticipations positives des opérateurs privés.
Cela étant, en dépit de l’euphorie ambiante, les ajustements de la croissance globale du PIB réalisés par le CMC ont été minimes, par rapport aux premières projections du Centre effectuées en avril 2009, soit un taux de croissance de l’ordre de 3,2% dans le meilleur des cas possibles.

Achir Karim

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