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Plusieurs chefs d’Etat se sont dits impressionnés à l’issue d’une rencontre entre M. Obama et douze dirigeants membres de l’Union des nations sud-américaines (Unasur).
“Nous avons tous pu lui parler et il a répondu à chacun”, a fait valoir le Président uruguayen Tabaré Vazquez, issu de la gauche, ajoutant: “Cela n’arrivait pas auparavant”.
Le Président équatorien Rafael Correa, l’un des plus critiques envers Washington avec le Vénézuélien Hugo Chavez ou le Bolivien Evo Morales, en est sorti également séduit. “C’est le début d’une nouvelle ère”, a-t-il dit, même si “nous n’avons pas encore vu de grands changements vis-à-vis de Cuba”.
La Présidente argentine Cristina Kirchner a dit qu’”un dialogue différent” avait été “ouvert” avec Barack Obama et espéré que “ses intentions pourront se traduire en politiques concrètes”. La réunion a été “très positive” et l’échange “franc”, a résumé son homologue chilienne Michelle Bachelet.
La surprise est surtout venue de M. Chavez qui, après avoir traité M. Obama de “pauvre ignorant” en mars, lui a prodigué d’étonnantes marques d’amitié, lui serrant la main et lui offrant un livre dédicacé: “Pour Obama, affectueusement”. Samedi soir, il a même annoncé qu’il venait de désigner un ambassadeur à Washington où il n’avait plus de représentant depuis sa décision d’expulser l’ambassadeur américain en septembre.
Mais à quelques heures de la fin du sommet, il n’y avait toujours pas d’accord parmi les 34 chefs d’Etat et de gouvernement sur une déclaration finale et la principale raison était la politique américaine envers Cuba. Exclue de l’Organisation des Etats américains (OEA) depuis 1962, l’île n’était pas invitée au sommet.
A l’initiative de M. Chavez, les membres de l’Alternative bolivarienne pour les Amériques (Alba - Venezuela, Cuba, Bolivie, Nicaragua, Honduras, Dominique et Saint-Vincent) ont jugé “inacceptable” la déclaration finale faisant l’impasse sur l’embargo américain contre l’île. “Nous maintenons une position ferme”, a dit M. Chavez. “Je ne crois pas que nous ayons le temps pour la changer et comme il n’y a pas de temps, nous n’allons pas la signer”, a-t-il ajouté.
La déclaration des sommets des Amériques est toujours adoptée par consensus. Si cette fois ce n’était pas le cas, cela pourrait nuire au bilan autrement positif du sommet.
“Ce serait une grave preuve d’irresponsabilité de notre part”, a dit le Président du Guatemala, Alvaro Colom. Le chef de la diplomatie argentine, Jorge Taiana, a appelé à “chercher une solution, un consensus”. “Il y a un climat très positif qui ne peut être gâché par un débat sur un détail de la déclaration”, a-t-il dit. D’autant plus que les gestes de bonne volonté en direction de Cuba se sont multipliés en marge du sommet.
Le Président américain a dit vendredi qu’il croyait à la possibilité de donner “une nouvelle direction” aux relations avec l’île. Raul Castro avait assuré la veille être ouvert “à un dialogue sur tout” avec Washington, “y compris les droits de l’Homme, la liberté de la presse, les prisonniers politiques”.
La secrétaire américaine d’Etat Hillary Clinton y avait vu une “ouverture” dont il fallait tenir compte. Preuve du changement d’atmosphère, le Président Chavez s’est permis samedi “une blague” devant les autres chefs d’Etat. “Le prochain sommet des Amériques, pourquoi ne le ferions-nous pas à La Havane ?”, a-t-il lancé.