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Pourtant, jusque-là, toutes les politiques entreprises tendaient vers un même but, en l’occurrence la généralisation de cet enseignement. Que ce soit la Charte nationale d’éducation et de formation ou le programme d’urgence, ces initiatives n’ont pas réussi cette performance, a assuré Mme El Yamlahi lors d’une table ronde organisée par l’Association «Forum de la famille marocaine». «Tous les experts s’accordent à dire que l’enseignement préscolaire joue un rôle primordial pour le devenir scolaire de l’enfant », a-t-elle encore noté. Et pourtant, seuls 62% des enfants âgés entre 4 et 6 ans en bénéficient. Une proportion ventilée comme suit : 67% relèvent de l’enseignement traditionnel privé (m’sid), 25% de l’enseignement moderne privé et 8% de l’enseignement public. Pour elle, il est temps de remettre ce secteur sur les rails à la lumière des dispositions de la nouvelle Constitution et ce, en établissant une certaine coordination aussi bien au niveau des intervenants que des programmes scolaires proposés. Aziz Kichouh, directeur général de la Fondation marocaine de la promotion de l’enseignement préscolaire, a abondé dans le même sens en précisant que « 60% de notre personnalité se développe entre 4 et 6 ans ». D’où la nécessité d’accorder à cet enseignement toute l’importance qui lui revient. A cet égard, les objectifs de 2016 visent à scolariser 85% des enfants dans le préscolaire. Pour ce, il faut créer 10.000 postes d’emploi.
Gros challenge. Mais de quels profils aura-t-on besoin? «Bien évidemment, ne peut s’improviser éducateur qui veut, comme c’est le cas actuellement », a tenu à préciser, pour sa part, Mohamed Said Samadi, chercheur universitaire. Eduquer en s’amusant, adopter une pédagogie basée sur une approche humanitaire, développer des compétences communicatives ; de telles dispositions seraient à même d’aider l’éducateur à jouer convenablement le rôle qui lui est imparti. Un savoir-faire qu’assurerait un Institut spécialisé. D’ailleurs, c’est une proposition qui figure parmi les recommandations avancées. D’aucuns préconisent l’élaboration d’une loi pour encadrer le secteur alors que d’autres appellent, pour leur part, à l’unification des intervenants et des méthodes d’enseignement. Renforcer le contrôle de l’Etat est fortement recommandé par ailleurs. Au final, il serait utile de rappeler que si le Maroc a des fonds à investir, le secteur de l’enseignement est tout désigné pour les recevoir. Un investissement qui s’avérerait fort productif, de l’avis de l’ensemble de l’assistance.