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Stress test climatique : Un benchmarking des pratiques à l'international
La prise en compte des risques climatiques dans le cadre de la supervision micro et macroprudentielle a gagné en importance au cours des dernières années. Dans son dernier rapport sur la stabilité financière, BAM fait remarquer que les Banques centrales œuvrent de plus en plus à étendre leurs dispositifs de gestion de risques pour couvrir ceux liés au climat, et à mettre en place des stress tests spécifiques pour quantifier l’impact sur la stabilité financière et mieux comprendre les conséquences d’une transition disruptive sur le secteur financier. Par exemple, le stress test climatique publié parla Banque centrale des Pays-Bas en 2019 constitue le premier exercice du genre, et fournit un premier cadre de référence méthodologique. Les résultats de cet exercice ont été publiés dans le rapport "Un test de résistance sur les risques liés à la transition énergétique pour le système financier des Pays-Bas". En France, dans le cadre de groupes de travail mis en place avec les banques et les assureurs français, la Banque de France et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) ont préparé un exercice pilote de stress test du secteur financier, centré sur l’évaluation de l’impact des risques de transition. En 2019, la Banque d’Angleterre (BoE) a effectué son premier stress test climatique en collaboration avec les assureurs britanniques. L’objectif de cet exercice était exploratoire, permettant à la BoE de comprendre les capacités du marché à identifier les risques et d'aider à éclairer les choix de conception et de spécification pour le Scénario exploratoire biennal (SEB). La Banque utilisera son SEB de l’année 2021 pour réaliser un nouvel exercice de stress test en vue d’explorer les risques financiers posés par les risques climatiques, physiques et de transition. Dans ce sillage, notre interlocuteur fait observer que la crise de Covid-19 a catalysé les plans de transition écologiques. En effet, les plans de relance en Europe et aux Etats-Unis ont mis l'accent sur le développement de l'économie verte. Les Banques centrales, en particulier la Banque centrale européenne (BCE), ont privilégié les instruments financiers s'inscrivant dans la finance verte dans leurs programmes de rachat d'actifs, affirme M. Zine. L'objectif était d'orienter les investissements et les financements vers la transition écologique et l'innovation dans les secteurs liés au développement durable, explique-t-il, notant que la BCE a davantage intégré le risque climat dans ses politiques relatives à la stabilité financière et à la supervision bancaire. Répondant à une question sur l'intérêt d'établir un reporting climat par les banques marocaines et son impact sur la stabilité financière globale, M. Zine souligne que les banques marocaines sont amenées à communiquer un reporting climat, a minima chaque année. L'objectif, précise-t-il, est de mesurer l'engagement de ces banques dans la finance verte et de s'assurer de leur prise en compte des enjeux environnementaux, notamment dans leurs politiques d'investissement et de financement. Cela passe, dit-il, par la vérification de la mise en place d'une gouvernance adaptée pour évaluer les risques et déterminer les opportunités et les impacts potentiels du changement climatique. Il permettrait également de partager les bonnes pratiques entre les banques. "Ce reporting est un pas dans le bon sens. Néanmoins, une attention particulière doit être accordée aux indicateurs qui seront adoptés et communiqués ainsi que les hypothèses et les modèles pris en compte dans le cadre des stress tests futurs", conclut-il.