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Des spécificités corroborées par l’utilité des Géoparcs mondiaux UNESCO. Effectivement, ces derniers poursuivent l’objectif «d’explorer, de développer et de célébrer les liens entre patrimoine géologique et tous les aspects du patrimoine naturel et culturel» comme expliqué par la directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay. Puis de préciser que ces joyaux naturels à l’inestimable valeur « cherchent à reconnecter notre société humaine à l’histoire de notre planète à travers 4600 millions d’années de son histoire qui a façonné chaque endroit de la terre et chaque aspect de nos vie ». Pour le coup, elle ne croyait pas si bien dire.
En effet, dans le cas du M’goun, le lien qui unit cette sublime région, cette montagne et ses nombreux versants, à sa population s’est distendu et s’est petitement dilué au fil du temps. Parmi les causes derrière cet oubli, il y a un manque d’éducation et de sensibilisation aux connaissances géo-scientifiques et environnementales du Géoparc. En atteste la faible connaissance des jeunes notamment, quant à la valeur inestimable de cet héritage, dont la parfaite illustration est symbolisée par les traces de dinosaures, dont les empreintes prouvent qu’ils ont vécu sur ces terres il y a plus de 150 millions d’années. Pis, le M’goun est fortement menacé par l’action néfaste de l’homme. Pour preuve, les sites vandalisés et les constructions en béton qui dénaturent les lieux et constituent une entorse flagrante à l’esprit écologique.
Pourtant le Géoparc du M’goun jouit d’atouts à même d’y développer une activité touristique florissante. D’une superficie de 5700 km², situé dans le Haut Atlas central et au-dessus duquel trône le troisième plus haut sommet au Maroc (4 071 m), L'ighil M'Goun, est une sorte de trait d’union entre une région (Béni Mellal-Khénifra), deux provinces et quinze communes (Azilal, Demnate, Tilougite, Zaouit Ahensal, Tabant, Ait M'Hamed, Ait Taguella, Agoudi N'Lkheir, Ait Abbas, Ait Boulli, Ait Blal, Sidi Boulkhelf, Tifni, Anergui Boutferda). Ses richesses géologiques, paléontologiques et minéralogiques confinent à l’exceptionnel. Outre les empreintes de dinosaures théropodes et sauropodes précitées, on peut également y trouver des gravures rupestres et des grottes d’un autre temps. Et ce n’est qu’un léger aperçu des ressources touristiques et du patrimoine naturel et géologique qui caractérisent les 22 géosites composant le Géoparc du M'goun.