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C'est d'ailleurs au début des années 80, pour cette même pièce, que Washington endosse pour la première fois le rôle de "Malcolm X", et avec tant de conviction que sa performance est récompensée par l'Audelco Award. En 1977, Denzel Washington fait ses débuts à la télévision avec "Wilma", un téléfilm qui lui permet de décrocher son premier rôle principal, toujours à la télévision, dans "Flesh and Blood", de Jud Taylor. Il incarnera ensuite, et pendant plusieurs années, le Dr. Phillip Chandler dans la série "Saint Elsewhere", diffusée de 1982 à 1987.
C’est en 1981 que le jeune acteur débute sur grand écran : il interprète le fils de George Segal dans "Carbon Copy", une comédie restée inédite en France. Après ce premier long métrage, Washington retourne à la scène new-yorkaise pour participer à la création de la pièce de Charles Fuller, "A Soldier's Tale", par la troupe Negro Ensemble Company. Son interprétation du soldat Peterson lui vaut un Obie Award. Il reprend un an plus tard ce rôle dans le film de Norman Jewison, "Soldier's story", qui le fait connaître à l’échelle internationale. Denzel poursuit alors dans un registre cinématographique “difficile” (cinéma d'époque, d'auteur) et se voit nommé à l'Oscar pour sa performance dans "Cry freedom", où il incarne Steve Biko, l'un des leaders sud-africains du mouvement anti-Apartheid. En 1990, il reçoit l'Oscar du meilleur second rôle masculin pour sa prestation dans "Glory", un film racontant l'histoire du premier régiment noir de la Guerre de sécession.
Se tournant alors vers un public plus large, Washington devient le héros de Spike Lee pour deux films, d'abord le méconnu "Mo' Better Blues", dans lequel il tient le rôle d'un trompettiste de jazz, et puis surtout "Malcolm X", où l'acteur hérite à nouveau du rôle du grand activiste noir des années 60, se voit nommé à l'Oscar du meilleur acteur et reçoit l'Ours d'argent du meilleur acteur au Festival de Berlin.
Malgré l'échec du film au box-office, Denzel Washington est désormais considéré comme un acteur de tout premier plan, et la confirmation arrive grâce au film de Jonathan Demme, "Philadelphia", dans lequel il tient le rôle d'un avocat défendant la cause d'un avocat (Tom Hanks), licencié de son cabinet pour cause de séropositivité.
Définitivement acquis à la cause du cinéma de grande envergure, Washington apparaît successivement aux côtés de Julia Roberts dans "L'affaire Pélican", de Meg Ryan dans "A l'épreuve du feu", de Bruce Willis dans "Couvre-feu", puis tient le rôle principal du polar surnaturel "Le témoin du Mal".
A nouveau héros d'un film de Spike Lee ("He Got Game"), Denzel Washington a vu en 2000 deux de ses films sortir coup sur coup sur les écrans des cinémas: d'abord "Bone collector", où, paralysé, il mène néanmoins une sombre enquête pour démasquer un terrible tueur en série, et "Hurricane Carter", dont il est le héros, fameux boxeur des années 70 emprisonné pendant plus de quinze ans suite à une erreur judiciaire.
Il retrouve pour l'occasion Norman Jewison, qui l'avait révélé avec "Soldier's story", et empoche par ailleurs le Golden Globe du meilleur acteur dans un drame.
Entraîneur black dans le milieu ultra-blanc d'une équipe de football américain d'un college du Sud pour "Le plus beau des combats", il a enchaîné avec "John Q" puis avec "Training Day", d'Antoine Fuqua, qui racontait les premiers jours de travail d'un flic des stups (Ethan Hawke) à Los Angeles, croisant la route d'un autre flic, vétéran mais corrompu. Au sujet de l'interprétation de Denzel Washington, Fabien Rousseau avait souligne dans un entretien accordé au «Quotidien du cinéma» que «dans le blouson de cuir du flic sans scrupule, l’impérial Denzel Washington, à contre-emploi, incarne avec maestria l’immoralité policière dans toute sa splendeur. Un personnage ambigu et manipulateur qui se révèlera être un caïd des banlieues dont les excès avec les dealers et les indics sont sans limite".
Passant derrière la caméra, il a signé de façon magistrale sa première réalisation avec "Antowne Fisher". Vu en janvier 2004 avec Carl Franklin pour le polar : "Out Of Time", il a collaboré avec Jonathan Demme pour "Un crime dans la tête" avant de retrouver Spike Lee pour "Inside Man", puis "Tony Scott" dans "Man Of Fire" et "Déja Vu".
Magnifique aux côtés de Russell Crowe dans le non moins brillantissime "American Gangster" de Ridley Scott, plus convenu et basique dans "L'Attaque du Métro 123" avec John Travolta, puis dans "Le Livre d'Eli" sorti en janvier 2010 dans un relatif anonymat, anonymat comparable pour les trois films suivants : "Le Livre d'Eli", "Unstoppable" et "Sécurité Rapprochée".
Avec "Flight", le comédien a connu un regain d'intérêt. Pouvait-il en être de même avec "2 Guns" sorti septembre 2013 ? La réponse fut malheureusement non. Denzel Washington reste néanmoins un grand parmi les grands.