PLF 2026 : Un texte budgétaire dénué d’ambition sociale et dépourvu de courage politique

Abderrahim Chahid : On a transformé l’impôt en instrument d’injustice et la fiscalité en source de déséquilibre social


Mehdi Ouassat
Vendredi 31 Octobre 2025

PLF 2026 : Un texte budgétaire dénué d’ambition sociale et dépourvu de courage politique
Le projet de loi de Finances (PLF) 2026 aurait dû être celui du courage, de la vérité et de la cohérence. Il aurait dû tracer, enfin, une perspective claire pour une économie marocaine à la croisée des chemins. Au lieu de cela, l’Exécutif nous a servi un texte d’inertie, un document administratif sans âme, qui traduit moins une vision de l’avenir qu’une gestion comptable de l’échec gouvernemental.

Une opposition lucide face à une majorité en panne d’audace

Du côté de l’opposition ittihadie, le constat est sans appel : ce texte budgétaire n’est pas à la hauteur des défis du moment. Il n’anticipe rien, ne corrige rien et ne répare rien. Il est le miroir d’un Exécutif qui s’est enfermé dans sa zone de confort et qui, au lieu de gouverner, administre le déclin avec des mots creux et des promesses recyclées.
Ce gouvernement a fait de l’endettement une colonne vertébrale de la gouvernance financière.
Abderrahim Chahid, président du Groupe socialiste–Opposition ittihadie, l’a résumé avec justesse lors de son intervention, mardi au Parlement, devant la Commission des finances et du développement économique: «Nous espérions un texte porteur d’audace et de vision ; nous découvrons un document terne, dépourvu de courage politique et dénué d’ambition sociale». Cette phrase concentre la lucidité et la clairvoyance d’une opposition qui, depuis quatre ans, n’a cessé d’alerter sur les dérives d’un gouvernement qui confond stabilité et stagnation.

Le projet de loi de Finances 2026 aurait également pu être celui du sursaut social. Il aurait pu réparer la fracture territoriale. Il aurait pu engager, enfin, une réforme courageuse du système d’imposition, afin de faire de la justice fiscale le moteur de la justice sociale. Mais rien de tout cela ne transparaît à la lecture du PLF 2026. A la place, on y trouve la reproduction du même raisonnement, celui d’une politique publique dominée par la prudence excessive, la peur du risque et le réflexe comptable. 

Le prétexte commode de la conjoncture internationale

Le discours économique de la majorité s’abrite, une fois de plus, derrière les mêmes paravents: «les contraintes de la conjoncture internationale», «la préservation des équilibres macroéconomiques», «la volatilité des marchés mondiaux». Ces formules, répétées à l’envi, sont devenues des refuges commodes pour masquer l’absence de cap politique. Comme le souligne Abderrahim Chahid, la conjoncture n’explique pas tout : elle ne saurait servir de prétexte permanent à l’immobilisme. Car ce qui manque aujourd’hui au Maroc, ce n’est pas la stabilité mais la dynamique ; ce n’est pas la maîtrise – souvent confondue avec l’inaction – mais la vision, l’audace et la gestion efficace.

L’opposition ittihadie le rappelle : l’invocation de la crise mondiale ou des tensions géopolitiques ne saurait effacer les responsabilités internes. Le gouvernement a bénéficié d’une conjoncture paradoxalement favorable : baisse des prix de l’énergie sur les marchés internationaux, explosion des transferts des Marocains du monde (près de 587 milliards de dirhams sur la législature 2022-2026), recettes exceptionnelles du phosphate, réduction de la charge de compensation… Autant d’opportunités gaspillées faute de politique volontariste. A la place, l’Exécutif s’est enfermé dans la rhétorique du «maintien des équilibres», transformant la prudence budgétaire en stratégie de survie.

La vérité est que le Maroc de 2025 n’avance plus. Derrière les discours rassurants du gouvernement, la réalité économique reste figée : la croissance végète autour de 3,5%, le chômage structurel ronge la jeunesse et la classe moyenne s’effrite, étranglée par la hausse du coût de la vie et une inflation qui a bouleversé en profondeur les équilibres sociaux. Les familles réduisent leurs dépenses, les jeunes renoncent à leurs projets et le sentiment d’essoufflement collectif gagne toutes les générations.

Abderrahim Chahid
Abderrahim Chahid
Un modèle agricole à bout de souffle

Dans le monde rural, le constat est encore plus sévère. La sécheresse persistante a mis à nu les failles d’un modèle agricole à bout de souffle, conçu pour l’exportation, aveugle à la question de la souveraineté alimentaire. Ce modèle, initié et piloté par l’actuel chef du gouvernement, lui-même, a sacrifié l’agriculture vivrière au profit de cultures gourmandes en eau destinées aux marchés étrangers. En tournant le dos au “plan bleu” pour ériger le “plan vert” en dogme, Aziz Akhannouch a engagé le Maroc dans une voie qui a épuisé ses nappes phréatiques, fragilisé ses campagnes et désarticulé son équilibre hydrique. Comme l’a souligné Abderrahim Chahid, avec une lucidité implacable: «Le Maroc a adopté un modèle agricole qui n’a ni préservé ses ressources hydriques, ni favorisé la stabilité de ses campagnes et ses agriculteurs, ni assuré son autosuffisance».

Les faits parlent d’eux-mêmes : effondrement des réserves hydriques, intensification de l’exode rural, flambée des prix alimentaires et dépendance accrue aux importations. Loin d’être un moteur de prospérité, l’agriculture telle qu’elle est pensée aujourd’hui est devenue une source d’injustice territoriale. Ce n’est pas seulement une crise écologique, environnementale ou économique; c’est une crise de choix, un échec de vision. 

Le renoncement au nouveau modèle de développement

Face à cette réalité, le gouvernement semble avoir choisi le repli. Il vante la continuité là où il faudrait oser la rupture, il prône la consolidation là où s’impose la réinvention. L’opposition ittihadie, à travers la voix d’Abderrahim Chahid, pose la question essentielle : que reste-t-il du nouveau modèle de développement, que cette majorité s’était engagée à mettre en œuvre ? Le texte budgétaire de 2026 ne prolonge pas ce modèle, il en trahit l’esprit. Car là où le rapport du NMD appelait à un changement structurel, à une refondation du pacte économique et social, le gouvernement s’est limité à un simple “alignement sur la vision”.
Les réformes fiscales menées par la majorité se sont transformées en instruments de consolidation des privilèges.
Une formule qui, derrière son vernis administratif, signifie renoncement politique. «Vous êtes passés du devoir de mise en œuvre du modèle de développement au simple alignement sur sa vision», a dénoncé Chahid.

Une fiscalité injuste et une dette devenue chronique

Sur le terrain fiscal, le Groupe socialiste – Opposition ittihadie met en garde contre un système qui ne corrige plus les inégalités, mais les accentue. Les réformes fiscales menées par ce gouvernement, vantées comme des avancées techniques, se sont en réalité transformées en instruments de consolidation des privilèges. La promesse de “justice fiscale” est restée lettre morte : les grandes entreprises et les hauts revenus continuent de profiter d’exonérations massives, pendant que les salariés, les classes moyennes et les petites entreprises portent l’essentiel de la charge.

Les chiffres sont sans équivoque : 73% des recettes de l’impôt sur le revenu proviennent directement des salaires, tandis que la fiscalité sur le capital et les profits reste marginale. Les dépenses fiscales – autrement dit, les exonérations et allègements – atteignent plus de 32 milliards de dirhams, dont 73,1%, soit 23 milliards, sous forme d’exonérations totales, concentrées sur quelques secteurs privilégiés. C’est là, selon Chahid, l’expression la plus criante de l’injustice: «On a transformé l’impôt en instrument d’injustice et la fiscalité en source de déséquilibre social».

Cette phrase n’est pas une formule polémique, mais un constat chiffré. La TVA, impôt aveugle et omniprésent, frappe sans distinction les produits essentiels – nourriture, énergie, médicaments – et érode un peu plus le pouvoir d’achat des ménages. Au lieu d’être un levier de redistribution, la fiscalité marocaine est devenue un piège à inégalités : elle prélève là où il y a effort, et relâche là où il y a rente.

Et comme si cette injustice ne suffisait pas, le système fiscal fonctionne désormais au service d’une dette devenue chronique. Le Maroc vit aujourd’hui sous un endettement record – plus de 1.124 milliards de dirhams, contre 885 milliards au début du quinquennat – tandis que le déficit budgétaire demeure obstinément supérieur à 100 milliards de dirhams. «Vous avez fait de l’endettement une colonne vertébrale de la gouvernance financière», a dénoncé Abderrahim Chahid.

Derrière cette phrase, une idée essentielle : l’endettement n’est pas un outil de réforme quand il finance la routine. Il devient un piège quand il sert à colmater les failles d’une politique sans vision. Cette majorité a fait de l’endettement un instrument de court terme, sacrifiant l’avenir sur l’autel du présent. Elle a institutionnalisé la dépendance financière, plutôt que d’en faire une arme de modernisation. Au lieu de libérer les marges de manœuvre, elle les a épuisées. Résultat : le pays s’endette pour maintenir la façade, pendant que les équilibres sociaux s’effondrent.

L’urgence sociale ignorée

Sur le front social, le projet de loi de Finances 2026 est d’une cécité préoccupante. Rien, ou presque, n’y traduit la conscience de l’urgence sociale qui traverse le pays. Le texte reste silencieux sur la réorganisation du système de protection sociale, pourtant érigé en pilier du contrat social marocain. Les engagements pris dans le cadre de la généralisation de la couverture sociale semblent s’être dissous dans la bureaucratie et le manque de transparence administrative.

Les chiffres sont accablants : 8,5 millions de citoyennes et citoyens demeurent aujourd’hui hors du système de protection sociale — dont 5 millions non inscrits et 3,5 millions en situation de “droits fermés”. Les ménages marocains continuent, dans leur immense majorité, à supporter plus de 50% des dépenses médicales de leur poche.

«Même les chiffres de la protection sociale sont devenus un terrain de polémique, tant le gouvernement est incapable d’en maîtriser la vérité», a martelé Chahid. Ce flou n’est pas neutre : il traduit une crise de pilotage. L’Exécutif célèbre l’“élargissement des bénéficiaires” alors même que les prestations restent inaccessibles, les remboursements aléatoires et les structures médicales saturées. La généralisation, dans la forme, s’est transformée en dilution dans la pratique.

L’école publique abandonnée, la jeunesse sacrifiée

Et pendant que la santé publique se débat, l’école publique s’enfonce dans une spirale d’abandon. Chaque année, 331.000 jeunes quittent le système éducatif, dont 180.000 sans savoir lire ni écrire. Ces chiffres, fournis par le Conseil économique, social et environnemental, résonnent comme une condamnation silencieuse d’une politique qui laisse sur le bord du chemin sa jeunesse et compromet l’avenir du pays.

Pour le Groupe socialiste, ce décalage entre les discours et la réalité constitue l’un des symptômes les plus graves du délitement de l’action publique: l’Etat social réduit à un slogan, sans instruments, sans transparence, sans élan. Car l’Etat social, pour l’USFP, n’est pas une formule de communication : c’est une promesse démocratique. Et cette promesse a été trahie.

L’échec absolu de la politique de l’emploi

La question de l’emploi est, sans doute, la plus grave de toutes. Elle concentre à elle seule l’échec d’un modèle et la faillite d’une gouvernance. Après cinq années d’exercice, le gouvernement devrait quitter la scène sans avoir créé le moindre souffle d’espérance pour la jeunesse. L’économie nationale n’a généré aucun emploi net depuis trois ans. Pire : selon les données officielles, le solde des créations nettes d’emplois sur la période est négatif de 99.000 postes. Ce n’est plus une crise conjoncturelle, c’est une spirale structurelle du désespoir.
Le Maroc a adopté un modèle agricole qui n’a ni préservé ses ressources hydriques, ni favorisé la stabilité de ses campagnes, ni assuré son autosuffisance.
Le Maroc compte aujourd’hui plus d’un million et demi de chômeurs, dont la majorité sont de jeunes diplômés. Le taux de chômage des 15–24 ans atteint 37,7% au niveau national et frôle 50% dans les villes. Chez les femmes, la participation au marché du travail est tombée à 19% — un chiffre qui illustre l’échec d’une politique incapable d’intégrer les Marocaines dans la dynamique économique.

Derrière ces statistiques, il y a des destins suspendus, des parcours brisés, une jeunesse qui perd foi en son pays. Les universités produisent chaque année des milliers de diplômés que le marché du travail ne parvient pas à absorber, pendant que les petites et moyennes entreprises, étranglées fiscalement, disparaissent ou survivent dans la précarité.  

Et pourtant, cette même majorité n’a cessé de vanter ses “réformes structurelles”, ses “plans sectoriels” et ses “initiatives d’insertion”. Mais la vérité est implacable : aucune politique publique cohérente n’a été déployée pour affronter la crise de l’emploi. Les programmes d’intégration ne sont que des vitrines statistiques, sans ancrage territorial ni stratégie durable. Le Plan national de promotion de l’emploi, annoncé en fanfare, est resté un document d’intention.

Un pays qui dépense sans créer

En parallèle, la désindustrialisation rampante et la faiblesse de l’investissement privé aggravent la fracture du travail. Les grands chantiers n’entraînent plus l’économie réelle, et les investissements publics massifs ne se traduisent pas en opportunités concrètes.
Comme le souligne le Groupe socialiste, le problème n’est pas le volume de la dépense, mais l’absence de rendement social de la dépense publique. Le Maroc dépense sans créer, construit sans produire et investit sans redistribuer.

Face à ce désastre social et à ce désenchantement national, le gouvernement persiste dans une forme d’autosatisfaction technocratique déconcertante. Ses ministres multiplient les chiffres et les graphiques pour démontrer ce qu’ils appellent leurs “succès sectoriels”: une inflation légèrement maîtrisée, une notation financière préservée, une hausse ponctuelle des exportations, ou encore une stabilité des réserves de change. Mais tout cela relève de la comptabilité de façade. Ces prétendues “victoires” n’ont ni transformé la réalité des foyers marocains, ni soulagé la vie quotidienne des citoyens.

Derrière les tableaux Excel, il y a des familles qui peinent à payer leurs factures, des jeunes qui cherchent désespérément un premier emploi, des retraités qui voient leurs pensions s’éroder, et des territoires entiers laissés à l’abandon. Pendant que le gouvernement se félicite de maintenir des “équilibres macroéconomiques”, le pays, lui, perd ses équilibres humains.

Jamais de stabilité sans justice

Le modèle de gouvernance économique que pratique cette majorité repose sur une illusion: celle qu’il suffirait de préserver les chiffres pour garantir la stabilité. Or, la stabilité sans justice est un mirage, et la croissance sans inclusion est un leurre. La réduction du déficit n’a de sens que si elle s’accompagne d’un partage équitable de la richesse. L’attractivité financière n’a de valeur que si elle profite à la société dans son ensemble.

Mais rien de cela n’est perceptible. La technocratie a remplacé la politique. Le gouvernement parle de “performances” comme une entreprise parle de “résultats trimestriels”. Les responsables célèbrent les indices, quand les citoyens, eux, constatent la baisse de leur pouvoir d’achat, la détérioration des services publics et la dévitalisation du marché du travail.

Le refus du contrôle, symptôme d’un recul démocratique

La posture du gouvernement face au Parlement a fini d’achever la confiance. Refus de répondre aux observations de la Cour des comptes, retards dans la certification des comptes publics, absence de débat sur les grandes orientations : l’Exécutif semble redouter la transparence. Pour l’opposition ittihadie, c’est un recul démocratique inacceptable. «Refuser le contrôle, c’est faire fi de la démocratie», martèle Chahid, reprenant la tradition d’une gauche qui a toujours défendu la reddition des comptes comme principe de gouvernance.

Ce cinquième projet de loi de Finances d’une même majorité révèle au fond un vide politique énorme: celui d’un gouvernement sans vision, ni audace, ni projet sociétal. Simplement la gestion des contraintes et le recyclage des discours. En face, l’opposition ittihadie affirme une autre idée du Maroc : celle d’un pays qui assume ses ambitions, réhabilite le travail, valorise la production nationale et replace la justice sociale au centre de toute politique publique.

Redonner du sens à la politique

Ce que dit le Groupe socialiste, à travers son président, c’est que le Maroc a besoin de redonner du sens à la politique. La loi de Finances ne doit pas être un exercice comptable, mais un acte de confiance dans la société. Elle doit dire où nous voulons aller, pour qui et avec quelle équité.

Au fond, la critique ittihadie ne vise pas seulement un texte budgétaire, mais un mode de gouvernance. Elle rappelle que le rôle de l’opposition n’est pas d’applaudir ni de saboter, mais de défendre la vérité et de maintenir vivante la conscience politique.

Et c’est là que réside toute la portée du message socialiste : ne pas céder au fatalisme, ne pas renoncer à l’exigence et ne pas se taire devant le déclin silencieux des idéaux. En émettant plusieurs réserves sur ce projet de loi de Finances, l’USFP ne rejette pas un texte : elle revendique un avenir. Celui d’un Maroc juste, moderne et solidaire, où l’économie sert l’humain, et non l’inverse.

Mehdi Ouassat

Les chiffres mentent mal

L’un des points les plus frappants de l’intervention d’Abderrahim Chahid tient dans sa dénonciation du grand écart entre les chiffres du gouvernement et ceux de Bank Al-Maghrib. Sur la croissance, le déficit ou la production céréalière, les données divergent au point de rendre illisible la trajectoire économique du pays.
Ainsi, en moins de trois mois, la croissance prévue pour 2025 passe de 4,5% à 4,8% dans les documents gouvernementaux, pendant que Bank Al-Maghrib reste plus prudent. Même brouillard autour du déficit budgétaire, que le gouvernement promet de ramener à 3%, quand Bank Al-Maghrib l’estime plutôt à 3,4%. Quant à la production céréalière, l’écart atteint jusqu’à 20 millions de quintaux entre les deux institutions, alors qu’elles se basent sur les mêmes sources agricoles.
Pour Chahid, ces distorsions ne sont pas anodines : elles traduisent une perte de rigueur statistique et, plus profondément, une crise de crédibilité. A force de vouloir enjoliver la conjoncture, le gouvernement finit par brouiller sa propre boussole économique. Ce décalage entre les tableaux officiels présentés par l’Exécutif et la réalité vécue nourrit l’impression d’un gouvernement plus soucieux de communication que de vérité, plus prompt à peindre des “succès” comptables qu’à affronter la dureté des faits.
En économie comme en politique, les chiffres sont un langage de confiance. Lorsqu’ils vacillent, c’est tout le discours gouvernemental qui chancelle.

L’addition finale d’un quinquennat perdu

A l’heure du bilan, Abderrahim Chahid dresse la liste noire de cinq années perdues.
Dix dettes politiques et sociales que le Maroc devra solder bien après la fin du mandat de ce gouvernement :
1- Dette démocratique: des comptes publics non certifiés et un Parlement marginalisé.
2- Dette sociale: des chiffres confus sur la protection sociale et des millions de Marocains exclus du système.
3- Dette économique: une croissance faible, sans emploi ni inclusion.
4- Dette financière: une explosion de l’endettement, devenue structurelle.
5- Dette générationnelle: un chômage massif et durable, surtout chez les jeunes.
6- Dette humaine: l’échec à sortir un million de familles de la pauvreté et de la précarité.
7- Dette réformatrice: le blocage des grands chantiers – retraites, fiscalité, investissement, éducation.
8- Dette stratégique: l’abandon du nouveau modèle de développement, réduit à un slogan.
9- Dette institutionnelle: le recul de la transparence, l’affaiblissement des institutions de contrôle et l’érosion de la confiance publique.
10- Dette morale: la dérive autoritaire, le recul des libertés et l’effritement de la promesse démocratique.


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