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Lors de la séance d’ouverture, le Premier secrétaire de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), Driss Lachguar, a proposé l’organisation d’une conférence nationale à Laâyoune pour débattre avec les citoyens et les forces vives du Sud de la mise en œuvre concrète de la proposition d’autonomie.
Contacté par nos confrères de «2M.ma», Machij El Karkri, membre du Bureau politique de l’USFP et responsable des relations extérieures pour l’Amérique latine et l’Afrique, a livré une analyse approfondie de cette initiative, saluant un événement «de haute portée diplomatique et politique».
«Cette conférence intervient dans un contexte où le Maroc a su réinscrire le dossier du Sahara dans une dynamique politique sérieuse et crédible, à travers la proposition d’autonomie. Il ne s’agit plus d’une simple vision, mais d’un projet national, soutenu par les populations du Sud et reconnu internationalement», a affirmé Machij El Karkri.
A ses yeux, cette rencontre à Laâyoune permettra non seulement d’ancrer davantage la participation des Sahraouis à la gouvernance de leurs provinces, mais aussi de renforcer la diplomatie partisane dans ses rôles stratégiques. Il a également souligné l'importance d'élargir les échanges sur les expériences d’autonomie dans d’autres régions du monde, comme l’Espagne, le Mexique, l’Argentine ou l’Irlande du Nord, pour nourrir le modèle marocain à partir de comparaisons éclairées.
Le dirigeant ittihadi n’a pas manqué de dénoncer la stratégie du polisario visant à s’approprier un langage progressiste pour séduire certains milieux internationaux : «Le front séparatiste a longtemps tenté de capter le discours de gauche. Il nous revient, en tant que parti progressiste, de rétablir la vérité et de démontrer que la solution marocaine est celle qui garantit le mieux la dignité, la paix et la stabilité».
L’USFP, a-t-il rappelé, s’est illustré depuis des décennies par sa mobilisation sur la scène internationale, notamment au sein de l’Internationale socialiste, de l’Alliance progressiste ou encore de la COPPPAL. «Nous avons ouvert des brèches là où les adversaires de notre intégrité territoriale croyaient avoir le monopole de la parole », a-t-il insisté.
Revenant sur les développements internationaux récents, Machij El Karkri a esquissé les contours d’une stratégie en trois volets pour clore définitivement le dossier du Sahara :
Sur le plan continental, il a plaidé pour l’amendement de l’Acte constitutif de l’Union africaine afin d’expulser le polisario, entité sans légitimité ni statut étatique reconnu.
Au niveau des Nations unies, il a exhorté à sortir le dossier du Sahara de la quatrième Commission onusienne, rappelant qu’il ne s’agit pas d’une affaire de décolonisation mais d’un conflit politique artificiel.
Sur le plan national, il a appelé à «renforcer le front intérieur et mobiliser toutes les formes de diplomatie – partisane, civile, parlementaire – pour exposer la réalité du conflit et porter la voix du Maroc auprès de ses partenaires internationaux ».
Enfin, Machij El Karkri a souligné que cette initiative s’inscrit dans le cadre de la stratégie Royale de transformation et de souveraineté effective. «Le discours de Sa Majesté est clair : il faut passer de la phase de gestion à celle de la transformation. C’est le moment de consacrer la pleine souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud dans le cadre d’un projet de paix durable. »
L’organisation de cette conférence à Laâyoune représente donc bien plus qu’une initiative partisane. Elle s’inscrit dans une démarche nationale visant à impliquer les citoyens, donner corps à la proposition d’autonomie et affirmer, avec sérénité, que le Maroc est chez lui dans le Sahara – aujourd’hui, demain et pour toujours.
Mehdi Ouassat