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Ce qui marque cette sortie des intellectuels, c’est aussi ces détails développés au sujet de principes majeurs, concernant notamment «les grands objectifs de la réforme», «l’Etat démocratique et le devoir d’investissement social », «la participation à la chose publique», «l’autorité et la domination», «la citoyenneté », « l’autorité civile et la légitimité populaire », « partage du pouvoir et séparation des pouvoirs », « la religion et l’Etat », « la langue et l’appartenance », « la monarchie et le Roi».
Mais, en tête des idées force de ce manifeste pour la démocratie, l’on peut citer la monarchie parlementaire qui permettra à «l’institution Royale, incarnation de la souveraineté nationale, d’assurer la continuité de l’Etat». Le manifeste appelle ainsi à traduire constitutionnellement le discours du 9 mars qui exprime cette tendance vers une jurisprudence ouverte. La nouvelle Constitution, selon le manifeste, devrait ainsi mettre fin à cette suprématie constitutionnelle, « laquelle n’a connu sur le fond aucun changement notoire dans le texte de la Constitution de 1962, ni dans les réformes qui suivront jusqu’à aujourd’hui».
Par ailleurs, les intellectuels marocains ont mis le doigt sur les disparités et distorsions qui étouffent la société marocaine, non seulement au niveau de la répartition inégale des richesses, mais également sur le plan des indicateurs de la scolarisation, l’accès aux services de santé, électricité, eau potable, emploi, logement, entre autres…
Pour les intellectuels marocains, le Mouvement du 20 février a souligné les points saillants à corriger, en clamant le slogan « A bas le népotisme, la corruption, la dépravation…», estimant qu’il s’agit de la principale introduction à la réforme et au changement. Lesquels passent inéluctablement par la fin de ce mariage «illicite» entre pouvoir politique et pouvoir économique et financier, pur produit du système makhzénien, concluent-ils.