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Ces affrontements, dont le bilan est provisoire, ont éclaté à l’aube près du carrefour Din Daeng occupé par des manifestants que des militaires ont tenté de dégager. Les heurts s’y poursuivaient hier après-midi.
Les protestataires ont notamment foncé à bord d’un autobus sur des soldats qui ont riposté en tirant plusieurs rafales d’armes automatiques, apparemment en l’air, selon des journalistes de l’AFP sur place.
Au moins 74 personnes, manifestants pour la plupart, ont été blessées, dont au moins deux sérieusement, selon les services d’urgence.
Trois autobus ont été incendiés et des barricades érigées à proximité du carrefour, où des tirs sporadiques étaient encore entendus dans l’après-midi.
L’armée thaïlandaise utilisera “tous les moyens possibles pour rétablir l’ordre”, a averti son commandant suprême, Songkitti Jaggabatara.
“Nous nous réservons le droit de faire usage des armes en état de légitime défense”, a déclaré le général dans une rare allocution télévisée en direct, promettant que l’armée fera preuve de retenue.
C’est la première fois que l’armée emploie la force contre les protestataires depuis la proclamation dimanche de l’état d’urgence à Bangkok.
Le Premier ministre Abhisit Vejjajiva a pris cette mesure face aux manifestations des “chemises rouges” -surnom des partisans de l’ex-Premier ministre en exil Thaksin Shinawatra- qui depuis des semaines réclament sa démission et des élections anticipées.
“Dans les prochaines heures, plusieurs mesures seront prises pour assurer la sécurité des grands ports, aéroports et infrastructures majeures”, a par ailleurs déclaré le porte-parole du gouvernement, Panitan Wattanayagorn.
Les autorités ne sont toutefois pas intervenues pour déloger quelque 10.000 opposants qui, selon la police, ont campé pendant la nuit autour du siège du gouvernement.
De nombreux pays étrangers ont conseillé à leurs ressortissants d’éviter Bangkok ou de rester dans leurs hôtels.
La capitale thaïlandaise devait en principe célébrer hier la fête de Songkran au cours de laquelle la foule s’asperge à l’aide de pistolets à eau. Mais peu de fêtards étaient visibles dans les rues et de nombreux magasins sont restés fermés.
Samedi, un sommet asiatique avait été annulé à Pattaya, les “chemises rouges” ayant pris d’assaut l’hôtel où il se déroulait, obligeant les dirigeants à fuir par hélicoptère.
L’arrestation, dimanche, du leader des protestataires de Pattaya, l’ancien chanteur de pop Arisman Pongreungrong, a aggravé la situation.
Des milliers de “chemises rouges” ont déferlé dans les rues de Bangkok, se massant devant le ministère de l’Intérieur. Ils ont violemment attaqué plusieurs voitures officielles. L’armée s’est alors déployée dans Bangkok.