
"Quarante-six perquisitions ont été effectuées, essentiellement à Anvers (nord) et Vilvorde", dans la banlieue de Bruxelles, a précisé à l'AFP un porte-parole du parquet fédéral, qui doit donner des précisions lors d'une conférence de presse.
Il y a eu des interpellations, a-t-il ajouté, sans préciser leur nombre, mais en indiquant que les personnes visées étaient soupçonnées de "participer aux activités d'un groupe terroriste".
Parmi les personnes interpellées à Anvers figure Fouad Belkacem, l'ancien porte-parole de Sharia4Belgium, un groupuscule radical prônant l'instauration de la loi islamique en Belgique qui avait annoncé sa dissolution volontaire en octobre, a cependant indiqué le parquet fédéral.
Fouad Belkacem, condamné en novembre pour incitation à la haine, à la violence et à la discrimination envers les non-musulmans, était assigné à résidence avec un bracelet électronique.
Un autre homme, hospitalisé à Bruxelles après avoir été blessé en Syrie, a également été interrogé par la police, ont rapporté des médias belges.
Cette vague de perquisitions fait partie de la réponse des autorités belges au départ de jeunes musulmans radicalisés, un phénomène qui concerne plusieurs pays européens, dont la France et les Pays-Bas, mais qui suscite une forte émotion en Belgique depuis plusieurs semaines.
Selon les autorités du royaume, quelque 80 ressortissants belges, dont une majorité est originaire des villes flamandes d'Anvers, Malines et Vilvorde,ont rejoint les rangs des combattants rebelles et plusieurs ont été tués.
Les responsables belges, du gouvernement aux autorités des villes concernées ont multiplié les réunions ces derniers jours pour tenter d'endiguer ces départs.
Raphaël Gendron, un Français de 38 ans proche des milieux islamistes belges, a été tué dimanche alors qu'il combattait le régime de Bachar Al-Assad dans les rangs d'une brigade islamiste, a indiqué lundi une source proche de sa famille citée par l'agence Belga.