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"Selon les estimations de l'armée, plus d'un quart du million d'habitants de la ville de Gaza l'ont quittée", a indiqué le porte-parole arabophone de l'armée, Avichay Adraee, sur X.
Le porte-parole de la Défense civile de Gaza, Mahmoud Bassal, a de son côté affirmé qu'environ 68.000 personnes avaient réussi à partir.
"De nombreux habitants sont encore sur place et beaucoup d'autres ne trouvent pas de place dans le sud", a-t-il ajouté.
Selon des estimations récentes de l'ONU, environ un million de Palestiniens vivent dans et autour de Gaza-ville, la plus grande du territoire.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias à Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les informations des différentes parties.
L'armée dit vouloir prendre le contrôle de Gaza-ville, qu'elle présente comme l'un des derniers bastions du mouvement islamiste palestinien Hamas.
La Défense civile de Gaza a fait état de douze Palestiniens tués depuis l'aube dans les bombardements israéliens, au lendemain de la mort selon elle d'au moins 50 personnes à travers le territoire assiégé et dévasté par 23 mois de guerre.
Samedi, l'armée de l'air israélienne a largué des tracts exhortant les habitants des quartiers ouest de la ville à les évacuer.
"L'armée agit avec force dans votre secteur et est déterminée à démanteler et à vaincre le Hamas", pouvait-on lire dans le tract. "Pour votre sécurité, évacuez immédiatement via la rue al-Rachid vers le sud. Vous avez été prévenus."
Les forces israéliennes ont détruit plusieurs tours d'habitation à Gaza-ville ces derniers jours, l'armée affirmant son intention d'"intensifier le rythme (de ses) frappes ciblées (...) afin de nuire aux infrastructures du Hamas (...) et réduire la menace pour (ses) troupes".
De nombreux acteurs humanitaires jugent que le déplacement une nouvelle fois de la population du nord vers le sud du territoire est impossible et dangereux.
Le directeur de l'hôpital al-Chifa, Mohammed Abou Salmiya, a déclaré à l'AFP que les déplacements se poursuivaient à l'intérieur de la ville de Gaza, les habitants se déplaçant d'est en ouest, mais que "seul un petit nombre de personnes ont pu atteindre le sud".
"Même ceux qui parviennent à fuir vers le sud ne trouvent souvent aucun endroit où se loger", a ajouté M. Abou Salmiya, précisant que beaucoup étaient contraints de retourner à Gaza après avoir échoué à trouver un abri.
Bakri Diab, qui a fui l'ouest de la ville de Gaza vers le sud, affirme que les frappes israéliennes se poursuivent aussi dans cette zone.
"Le sud n'est pas sûr non plus", a ajouté ce père de quatre enfants âgé de 35 ans.
La guerre à Gaza a été déclenchée par une attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, qui a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des sources officielles israéliennes.
L'offensive israélienne menée en riposte a fait au moins 64.756 morts dans la bande de Gaza, selon des données du ministère de la Santé de Gaza, placé sous l'autorité du Hamas. Elle a aussi dévasté le territoire palestinien et provoqué un désastre humanitaire.
L'ONU a déclaré la famine à Gaza. Israël, qui assiège le territoire, dément.