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La Maison Blanche a indiqué, dans son compte rendu d'un entretien du président Donald Trump avec le Premier ministre japonais Shinzo Abe, que les Etats-Unis n'excluaient pas d'utiliser leurs capacités nucléaires en cas de menace nord-coréenne.
Le Conseil de sécurité de l'ONU, qui a déjà infligé en vain sept séries de sanctions à la Corée du Nord pour la contraindre à renoncer à ses programmes nucléaire et balistique, devait se réunir lundi.
Peu après le test de l'engin nord-coréen, qui était selon Pyongyang une bombe à hydrogène ou bombe H, le président Trump a dénoncé une action "hostile", et le secrétaire américain à la Défense, le général Jim Mattis, est monté en première ligne.
Depuis la Maison Blanche, Jim Mattis a adressé une mise en garde solennelle au régime de Kim Jong-Un, tout en l'appelant à entendre les injonctions de la communauté internationale.
"Nous avons de nombreuses options militaires et le président voulait être informé sur chacune d'entre elles", a déclaré le secrétaire à la Défense à l'issue d'une réunion entre M. Trump et son équipe de sécurité nationale.
"Toute menace visant les Etats-Unis ou ses territoires, y compris Guam (dans le Pacifique, ndlr), ou ses alliés, fera l'objet d'une réponse militaire massive", a averti Jim Mattis, à côté duquel se tenait le général Joe Dunford, le chef d'état-major inter-armes.
M. Mattis a cependant souligné que les Etat-Unis ne recherchaient pas "l'anéantissement total" de la Corée du Nord.
Quelques heures après l'avertissement lancé par le général Mattis, la Maison Blanche a mentionné, dans son compte rendu de l'entretien téléphonique intervenu entre MM. Trump et Abe après l'essai nord-coréen, que les Etats-Unis n'excluaient pas d'utiliser leurs forces nucléaires pour riposter à une éventuelle menace.
"Le président Trump a réaffirmé l'engagement des Etats-Unis à défendre notre patrie, nos territoires et nos alliés en utilisant la gamme complète des capacités diplomatiques, conventionnelles et nucléaires dont nous disposons", selon le communiqué.
Le régime nord-coréen a publié dimanche, avant l'essai nucléaire, des photos montrant son dirigeant Kim Jong-Un en train d'inspecter un engin présenté comme une bombe H (bombe à hydrogène ou thermonucléaire) miniaturisée pouvant être installée sur le nouveau missile balistique intercontinental dont dispose le régime.
M. Trump, qui a dénoncé "des actions dangereuses pour les Etats-Unis", a laissé planer le doute sur ses intentions. A un journaliste qui lui demandait s'il envisageait une réponse militaire, le président américain a répondu: "Nous verrons".
"La Corée du Sud s'aperçoit, comme je le leur ai dit, que leur discours d'apaisement avec la Corée du Nord ne fonctionnera pas, ils ne comprennent qu'une chose!", a lancé M. Trump sur Twitter à l'intention de son homologue sud-coréen Moon Jae-In, partisan d'un dialogue avec le régime de Kim Jong-Un.
Les experts estiment que l'option militaire contre le régime de Kim Jong-Un est extrêmement risquée, car elle pourrait provoquer une réaction en chaîne et un grave conflit régional.
En réponse à l'essai nord-coréen, la Corée du Sud a mené lundi un exercice militaire impliquant des missiles balistiques, a rapporté l'agence de presse sud-coréenne Yonhap.
L'exercice a simulé une attaque sur le polygone d'essais nord-coréen, touchant "des cibles choisies dans la mer de l'Est" ou la mer du Japon, a indiqué l'agence, citant l'état-major interarmes.
Par ailleurs, l'essai nucléaire auquel a procédé dimanche la Corée du Nord, le plus puissant de son histoire, a entraîné des condamnations unanimes dans la communauté internationale, inquiète d'un accroissement des tensions dans la péninsule coréenne.
Le Japon et la Corée du Sud estiment que cet essai, le sixième depuis 2006, est d'une puissance dix fois supérieure à ceux conduits précédemment par le régime communiste.
Principal allié de Pyongyang, la Chine a "condamné vigoureusement" la nouvelle provocation nord-coréenne. Elle a également entrepris des contrôles de radiations nucléaires à sa frontière avec la Corée du Nord.
Les dirigeants européens ont joint leur voix au concert de condamnations. "Le président de la République, Emmanuel Macron, condamne avec la plus grande vigueur le nouvel essai nucléaire effectué cette nuit par la Corée du Nord, qui fait suite à une série d’essais de missiles balistiques confirmant la volonté répétée de Pyongyang de porter atteinte à la paix et la sécurité internationales", indique un communiqué de l'Elysée. Dans un communiqué distinct de la chancellerie allemande, Angela Merkel et Emmanuel Macron se sont prononcés d'une même voix pour un durcissement des sanctions européennes à l'encontre de la Corée du Nord. La Russie, autre membre permanent du Conseil de sécurité, a également plaidé en faveur de l'apaisement.