Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont pris pour cible la navigation maritime depuis fin 2023, par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le Hamas et Israël.
Ils revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur Israël, qui dit les intercepter.
Depuis le 15 mars, "les frappes du Centcom (Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, NDLR) ont touché plus de 1.000 cibles, tuant des combattants et des dirigeants houthis (...) et dégradant leurs capacités", a affirmé dans un communiqué Sean Parnell, un porte-parole du Pentagone.
Dimanche, le Centcom avait évoqué plus de 800 cibles atteintes depuis mi-mars et dénombré des centaines de morts parmi les rebelles.
Quelques heures après cette annonce, les Houthis avaient accusé l'armée américaine d'avoir bombardé une prison de Saadah, leur fief dans le nord du Yémen, faisant 68 morts et 47 blessés parmi des migrants africains qui y étaient détenus.
Sollicité par l'AFP, le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait indiqué "être au courant des allégations de pertes civiles liées aux frappes américaines au Yémen, et prendre ces allégations très au sérieux".
"Une évaluation des dégâts ainsi qu'une enquête sur ces affirmations sont actuellement en cours", avait-il ajouté.