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L’annonce samedi par le Parquet de Sofia d’une saisie de 350.000 bulletins de vote suspects dans une imprimerie chargée par le gouvernement d’imprimer l’ensemble des bulletins a provoqué un tollé dans le monde politique.
Le parti conservateur GERB de l’ancien Premier ministre, Boïko Borissov, est soupçonné par ses adversaires politiques d’avoir trempé dans l’affaire, l’imprimerie appartenant à un conseiller municipal membre du GERB. Le parti a formellement démenti toute implication.
Le GERB est donné au coude-à-coude dans les sondages avec les socialistes (PSB, ex-communistes) et la victoire pourrait se jouer à peu de voix. Mais, quel que soit le vainqueur, il n’obtiendra pas, selon les derniers sondages, de majorité pour gouverner et aura sans doute du mal à former un gouvernement, tant les possibilités de coalition semblent restreintes.
Si aucun gouvernement n’est formé après le scrutin, le gouvernement intérimaire autour du diplomate Marin Raykov resterait au pouvoir pour expédier les affaires courantes jusqu’à l’organisation de nouvelles élections, un scénario envisagé par de nombreux politologues à Sofia.
Des dizaines de milliers de Bulgares étaient descendus dans les rues des grandes villes cet hiver pour protester contre l’explosion de leur facture d’électricité, qui avait plus que doublé en janvier comparé au mois précédent. Un choc dans un pays où le salaire moyen est inférieur à 400 euros.