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L’intensité du torchage demeure obstinément élevée depuis 15 ans«On estime que 389 millions de tonnes d’équivalent CO₂, dont 46 millions provenant de méthane imbrûlé, l’un des plus puissants gaz à effet de serre, ont ainsi été rejetées en pure perte dans l'atmosphère», selon l’institution bancaire internationale.
L’évolution alarmante du torchage, une pratique consistant à brûler le gaz naturel associé à l'extraction du pétrole, compromet les «objectifs de sécurité énergétique, d’accès à l’énergie et de réduction des émissions», a déploré la Banque mondiale.
En effet, d’après les données satellitaires compilées et analysées dans le rapport annuel de suivi de la Banque mondiale (Global Gas Flaring Tracker), les volumes de gaz torché ont occasionné environ 63 milliards de dollars de pertes d’énergie et compromis les efforts de gestion des émissions et de renforcement de la sécurité énergétique et de l’accès à l’énergie.
Directeur du pôle Energie et industries extractives à la Banque mondiale, Demetrios Papathanasiou estime qu’« il est extrêmement frustrant de constater le gaspillage de cette ressource naturelle, alors que plus d’un milliard de personnes n’ont toujours pas accès à une énergie fiable et que de nombreux pays cherchent de nouvelles sources d’énergie pour répondre à une demande croissante ».
Selon ledit rapport, « les neuf pays où cette pratique est la plus répandue concentrent à eux seuls les trois quarts du volume de gaz torché dans le monde, alors qu’ils contribuent à moins de la moitié de la production mondiale de pétrole ».
Les données recueillies montrent en outre que l’intensité du torchage (la quantité de gaz brûlé par baril de pétrole produit) demeure obstinément élevée depuis 15 ans.
Le rapport note toutefois que l’intensité du torchage des pays engagés dans l’initiative mondiale pour l’élimination du torchage de routine d’ici 2030 (ZRF) a été réduite de 12 % en moyenne depuis 2012, alors qu’elle a augmenté de 25 % ailleurs.
Il est à noter que le Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés et du méthane (GFMR) de la Banque mondiale soutient divers projets allant dans cette direction en apportant des financements catalytiques, une assistance technique, des services de conseil sur les réformes stratégiques et réglementaires à mener, ainsi qu’un appui au renforcement des capacités et des institutions, comme le souligne l’institution dans un communiqué.
«Les gouvernements et les opérateurs doivent faire de la réduction du torchage une priorité, sous peine de voir cette pratique perdurer», exhorte Zubin Bamji rappelant qu’« il existe des solutions » à même d’accélérer les progrès dans la résolution de ce problème.
De l’avis de ce responsable du Partenariat mondial pour la réduction des gaz torchés et du méthane (GFMR) à la Banque mondiale, «grâce à des politiques efficaces nous pouvons créer des conditions propices à la réalisation de projets visant la réduction du torchage et promouvoir ainsi des actions durables et transposables à plus grande échelle».
Alain Bouithy