Le niveau actuel des commandes inquiète les industriels : Les ventes locales sauvent la production nationale

Le niveau des commandes enregistré est jugé faible, alors que celui des stocks de produits finis est estimé supérieur à la normale. C’est ce qui ressort de l’enquête  de conjoncture dans l’industrie pour le mois d’avril 2009. Cette situation traduit le marasme que connaissent  diverses activités économiques du pays depuis des mois. En dépit des plans anti-crise et des mesures initiées par les pouvoirs publics, la production industrielle marocaine ne trouve pas d’acquéreurs et ne vit que grâce à la demande locale.
Bank Al-Maghrib relève que la production industrielle a connu une baisse, après la hausse enregistrée durant le mois de mars. Les ventes globales ont été dans l’ensemble orientées à la hausse, en liaison exclusivement avec l’amélioration des ventes locales.
Le niveau des stocks de produits finis demeure supérieur à la normale. Les commandes globales reçues ont progressé dans l’ensemble des branches, à l’exception des industries du textile et du cuir et des industries électriques et électroniques, où elles ont baissé, et des industries agro-alimentaires où elles ont stagné.
Le niveau actuel des commandes est jugé inférieur à son niveau habituel dans toutes les branches. Les prix des produits finis ont augmenté d’un mois à l’autre dans l’ensemble des branches. Cette situation recouvre une baisse des prix dans les industries agro-alimentaires et les industries du textile et du cuir, une stabilité dans les industries électriques et électroniques et une hausse dans les autres branches.
Les perspectives d’évolution de l’activité pour les trois prochains mois restent défavorables pour l’ensemble des branches, à l’exception des industries agro-alimentaires et des industries mécaniques et métallurgiques. Les professionnels anticipent un renforcement des ventes globales et une hausse des prix des produits finis.
Le taux d’utilisation des capacités de production a enregistré une hausse d’un point de pourcentage, pour s’établir à 68%. Hors raffinage, ce taux a connu la même orientation se situant à 68%. Ce taux a atteint 71% dans les industries chimiques et parachimiques, 68% dans les industries agro-alimentaires, 64% dans les industries électriques et électroniques, 63% dans les industries du textile et du cuir et 60% dans les industries mécaniques et métallurgiques.
Selon les chefs d’entreprise enquêtés, la production industrielle a enregistré une baisse d’un mois à l’autre. En effet, 37% des réponses font ressortir, d’après Bank Al-Maghrib, un développement de l’activité contre 43% qui ont signalé une régression, soit un solde négatif de 6%. Pour les trois prochains mois, les industriels prévoient la poursuite de cette tendance.
Les résultats révèlent une baisse de l’activité dans l’ensemble des branches, à l’exception des industries agro-alimentaires où la production a stagné. A court terme, les opérateurs des industries agro-alimentaires et des industries mécaniques et métallurgiques prévoient une hausse de la production, alors que ceux des autres branches anticipent une baisse de l’activité, toutefois, à des degrés différents.
Selon les résultats de l’enquête, les ventes globales ont été orientées à la hausse, en liaison exclusivement avec l’amélioration des ventes locales. Pour les trois prochains mois, les industriels tablent sur la poursuite de cette tendance.
Bank Al-Maghrib explique qu’à l’exception des industries agro-alimentaires, où les ventes sont restées stables et des industries du textile et du cuir et des industries électriques et électroniques, où elles ont accusé un repli, les autres branches ont connu une hausse des ventes globales. A court terme, les professionnels des industries électriques et électroniques prévoient une quasi-stagnation des ventes, alors que ceux des autres branches prévoient une hausse.
Les nouvelles commandes ont enregistré une amélioration durant le mois d’avril, en liaison avec la hausse des flux des commandes dans les industries chimiques et parachimiques et les industries mécaniques et métallurgiques, relève la même source.