
Lundi 19 août, Tepco annonçait avoir découvert des "flaques d'eau radioactive près de réservoirs", avant de préciser plus tard que la quantité échappée était de 300 tonnes.
Le réservoir défectueux a été identifié, mais pas encore le point précis de la fuite qui durait assurément depuis des semaines, sans avoir été détectée.
"Des vérifications visuelles ont lieu deux fois par jour, les techniciens regardent si de l'eau s'est artificiellement accumulée au sol et si tel est le cas ils en mesurent la radioactivité", a pourtant assuré Tepco. Reconnaissant que le processus a cette fois failli, la compagnie a dit étudier d'autres modalités de contrôle.
La "cause de la fuite existe probablement sur d'autres réservoirs", a reconnu M. Aizawa lors d'un entretien télévisé, ce avant que Tepco n'annonce samedi que "le réservoir qui a fui avait d'abord été installé à un autre emplacement".
Il avait été déplacé à cause d'un affaissement de dalle de béton, à l'instar de deux autres qui, du coup, devaient rapidement être vidés par précaution, sans pour autant que soit établi avec certitude le lien de cause à effet entre le démontage/remontage du réservoir et la fuite.
Dans le passé, quatre autres fuites avaient déjà été constatées. Elles étaient de moindre ampleur mais vraisemblablement liées à des soucis aux jointures.
L'autorité de régulation nucléaire a qualifié de "grave" l'incident et l'a situé au "niveau 3" sur l'échelle internationale des événements nucléaires (Ines).
Cette décision a été prise avant que Tepco n'annonce que l'eau en question avait peut-être emprunté un petit ruisseau qui court jusqu'à l'océan Pacifique voisin, déjà pollué par les énormes quantités d'eau radioactive venant des sous-sol de la centrale et les retombées de pluie contaminée les jours suivant l'accident survenu en mars 2011 après un tsunami et séisme au large du nord-est.