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Dix semaines et 20.000 " prédateurs" plus tard, le bilan de cette modélisation informatique est bouleversant. L'organisation, qui lutte pour le respect des droits sociaux, économiques et culturels a affirmé avoir réussi à identifier plus de 1.000 personnes à travers une soixantaine de pays. Prêts à la payer pour qu'elle se déshabille ou pour qu'elle se livre à des actes sexuels devant sa webcam, l'ONG a pu via ce stratagème traquer ces individus du monde entier qui chattaient avec la fillette. Les concernés ont vu leur dossier transmis à Interpol avec photo, adresse et numéro de téléphone.
Parallèlement, Terre des Hommes a fait circuler une pétition pour sensibiliser l'opinion publique au phénomène de prostitution des enfants sur Internet. Cette fillette virtuelle a permis à l'ONG de révéler au grand jour l'identité et les différents profils des hommes et femmes qui alimentent le tourisme sexuel sur la Toile.
L'objectif? Eveiller et alerter les consciences. Le bilan, accompagné d'une vidéo de huit minutes réalisée par l'association, est inimaginable : d'après l'ONU et le FBI, 75.000 pédophiles sont actuellement connectés sur les forums, et abusent sur ces sites de dizaines de milliers d'enfants.
Il est vrai que les faits sont extrêmement délicats à prouver, et le flagrant délit semble être la seule solution applicable pour identifier ces pédophiles présumés. L'association a cependant donné un grand coup de pied dans la fourmillière. Elle a communiqué aux autorités, en plus des dossiers, les techniques utilisées pour réaliser le "clone virtuel" d'une jeune fillette de dix ans. Les Etats ont dorénavant toutes les cartes en main pour lutter contre ce phénomène.
Une opération qui démontre l'ampleur de la prostitution de mineurs sur Internet, mais aussi la déconcertante facilité avec laquelle il est possible d'identifier les pédophiles présumés. Une ONG a réussi avec peu de moyens, en deux mois, à identifier 1.000 "prédateurs". Quels seraient les résultats si les pouvoirs publics relayaient le problème aux autorités compétentes et internationalisaient le processus? C'est à se demander si nos dirigeants se sont déjà réellement penchés sur cette question.