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Le déficit commercial s’est accru de 6,1% à fin août : Bank Al Maghrib réduit le taux de la réserve monétaire à 4%

Jeudi 27 Septembre 2012

Le déficit commercial s’est accru de 6,1% à fin août : Bank Al Maghrib réduit le taux de la réserve monétaire à 4%
Un vrai record. Le déficit de liquidité des banques a dépassé 70 milliards de dirhams lors de ce trimestre. Bank Al Maghrib vient à la rescousse et a décidé de baisser le taux de la réserve monétaire de 6% à 4%. Cette décision prend effet à partir du 26 septembre courant, comme l’a indiqué Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al Maghrib mardi lors d’une conférence de presse tenue à Rabat. Cette réduction du taux de la réserve monétaire a été décidée compte tenu de l’ampleur et du caractère durable du besoin de liquidités sur le marché monétaire et des prévisions d’évolution des facteurs de liquidité. Elle permettra assurément aux banques commerciales d’assurer avec plus d’efficacité leur rôle de financement de l’économie et souligne avec force le rôle central joué par BAM dans le soutien à la croissance et l’investissement au Maroc. L’objectif de la politique monétaire est de stabiliser d’abord le système bancaire en y injectant près de 7 milliards de dirhams.
Par ailleurs, le Conseil d’administration de BAM a décidé de maintenir la prévision de la croissance  pour l’année 2012 à moins de 3% en relation notamment avec la matérialisation des risques liés à  l’activité des principaux partenaires et surtout aux résultats de la campagne agricole ; cette dernière ayant enregistré une récolte de 51MQx en 2012 contre 84 MQx en 2011. Les prévisions de croissance pour 2013 sont plus optimistes et devraient se situer entre   4% et 5% sur la base d’une production céréalière moyenne et des perspectives économiques internationales.
Pour ce qui est de la balance des paiements, le déficit commercial s'est accru de 6,1% à fin août en glissement annuel sous l’effet de la hausse plus importante des importations  par rapport à celles des exportations.  La facture énergétique ayant sensiblement été alourdie par l’impact de la  hausse des prix du pétrole, du gaz, du fuel et autres carburants. Quant aux transferts des MRE, ils  ont baissé de  1,8 %. Idem pour les recettes de voyages qui ont accusé, pour leur part, une baisse de 5%, a indiqué le gouverneur. Bien évidemment, cet état de fait a eu de profondes répercussions sur le niveau des réserves de changes qui ont enregistré une perte de l’ordre de 35 milliards de DH. L’occasion pour M. Jouahri de revenir sur la ligne de précaution de  liquidité négociée avec le Fonds monétaire international (FMI). Et de préciser que ladite ligne, destinée aux pays dont les paramètres économiques fondamentaux sont sains et la politique économique est bien conçue, permet au Maroc de se prémunir contre les chocs exogènes. Au-delà de ces aspects, cet accord facilite l’accès au marché financier international en donnant un signal positif aux investisseurs. En contrepartie, le Maroc devrait adopter des mécanismes à même de maintenir les équilibres macroéconomiques. Une bonne gouvernance en fait.
En ce qui concerne l'évolution de l'inflation, le gouverneur de BAM a indiqué qu'elle est restée modérée, en ligne avec l'appréciation faite lors de la réunion de juin, en s'établissant à 1% en août en glissement annuel, contre 1,7 % en juillet, bien que les prix de la rubrique carburants et lubrifiants aient progressé de 16,8 %, en liaison avec la hausse des prix à la pompe intervenue en juin dernier.
De même, l'inflation sous-jacente a atteint 0,4% en août, après 0,5%  en juillet et 0,6% en juin, alors que les diminutions observées jusqu'à fin juin des prix mondiaux des matières premières, notamment énergétiques et alimentaires, continuent de se diffuser vers les prix à la production industrielle, dont la hausse s'est située à 1,1% en juillet en glissement annuel, contre 3,2% en juin.
Ainsi, l'inflation avoisinerait 1,4% au quatrième trimestre 2013 et devrait se situer autour de 2% en moyenne. Pour sa part, l'inflation sous-jacente resterait modérée, ne dépassant pas 2 %.
Par ailleurs et face à tous les crédits accordés par les diverses institutions financières au Maroc, n’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter ?  M. Jouahri se veut rassurant. Selon lui, le montant demeure maîtrisé et ne dépasserait pas 50 à 60% du PIB.

Nezha Mounir

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