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Le ciment se maintient en dépit du contexte peu favorable

L’année 2016 devrait se traduire par la concrétisation de la fusion de Lafarge Ciments et Holcim Maroc, selon la filiale du Groupe Banque Populaire

Jeudi 21 Avril 2016

Les analystes d’Upline Securities prévoient une légère reprise du secteur du bâtiment et travaux publics (BTP) durant l’exercice 2016, avec des ventes nationales de ciments qui ne devraient pas dépasser les 2%.
Dans son rapport annuel “Snapshot 2015”, la société de bourse souligne que la conjoncture qui s’annonce peu favorable en ce début d’année et les enjeux sur la liquidité des donneurs d’ordre sont de nature à impacter cette dynamique modérée, notamment du segment “construction”.
Pour la composante “travaux publics”, elle devrait tirer profit de la consolidation de l’investissement public et de la poursuite des grands chantiers d’infrastructures, dont 11 milliards de dirhams (MMDH) pour le programme routes et autoroutes et 10 MMDH pour le ferroviaire.
La filiale du Groupe Banque Populaire a noté, dans ce sillage, que l’année 2016 devrait se traduire par la concrétisation de la fusion de Lafarge Ciments et Holcim Maroc. Une opération qui serait synonyme d’économies d’échelle et de synergies importantes pour les années à venir.
Le rapport fait également ressortir que l’activité BTP, quoiqu’en légère amélioration, peine toujours à retrouver son dynamisme d’avant 2009, soulignant que la croissance de sa valeur ajoutée est demeurée modeste en 2015 autour de 1,3%, correspondant à une contribution de seulement 0,3 point à la croissance du secteur secondaire (versus 0,8 pt sur la période 2008-2013).
Cette morosité trouve son origine dans le ralentissement du segment “bâtiment”, sur fond de repli de l’investissement privé, explique la même source, ajoutant que sa contreperformance aura été atténuée par l’amélioration modérée de l’activité “travaux publics”.
Dans ce contexte peu propice, le secteur cimentier coté en bourse affiche une amélioration de 4 % de son chiffre d’affaires (CA) consolidé pour se chiffrer à 12,15 MMDH. Un résultat attribuable à Ciments du Maroc (Cimar) et Lafarge Ciments, avec des contributions respectives de 2,4 points et 2,2 points dans la croissance du CA consolidé global du secteur.
Ces performances seraient liées à la montée en puissance de l’activité matériaux (béton prêt à l’emploi et granulats) pour le deuxième cimentier national, Cimar, et à l’accroissement des écoulements de ciments sur le marché national et de clinker vers l’Afrique de l’Ouest pour Lafarge.
Avec une part de 26,6% du CA sectoriel, Holcim Maroc voit, quant à lui, ses revenus s’amoindrir de 2,1% à 3,23 MMDH (effet baisse des ventes des activités ciments, bétons et granulats), générant une contribution négative de -0,6 point à la croissance du CA consolidé global du secteur, relève en outre Upline dans sa publication.
Pour ce qui est du résultat d’exploitation sectoriel, celui-ci s’est affermi de 5,9% pour s’établir à 4,17 MMDH, dopé par l’appréciation de l’EBIT de Cimar (+14,8%, soit une contribution de 3,9 pts à la croissance sectorielle), suite à l’amélioration de son efficience technique.
A contrario, Holcim Maroc voit son EBIT se déprécier de 6,2%, tirant ainsi à la baisse de 1,5 pt l’évolution du secteur.
Pour sa part, la capacité bénéficiaire du secteur ressort en affermissement de 9,8% à 2,99 MMDH, en lien notamment avec la bonne performance de Cimar qui enregistre à ce niveau un bond de 34,4% de son résultat net part du groupe (RNPG) à 1,08 MMDH (contribution nettement positive à la croissance du RNPG sectoriel de l’ordre de 10,2 points).
La société de bourse n’a pas manqué de souligner la dégradation sensible de 15,6 % du RNPG de Holcim Maroc, le cimentier ayant pâti d’une montée des dotations d’exploitation, d’une accentuation du déficit du résultat financier et d’un résultat non courant qui glisse en territoire négatif.
En termes de rétribution des actionnaires, le rapport fait état d’un retrait de 11,9% du montant total des dividendes à 2,80 MMDH, correspondant à un pay-out moyen de 91,8% (contre 113,6% en 2014).


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