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Le WAC, grand club du football marocain, si l’en est, a dit non à la retransmission télévisuelle de son match contre l’Olympique de Safi. Certes, les Rouges en avaient brandi la menace, mais on n’osait penser qu’ils iraient jusqu’au bout. C’est fait maintenant. Et on leur doit de signer, par là, une grosse bévue. Une bien déplorable bêtise qui ne cadre aucunement avec un football qui se veut professionnel et qui donne bien l’impression de vouloir concrétiser un rêve caressé depuis des lustres.
Le WAC, disaient quelques-uns de ses dirigeants, a agi ainsi en vue de protester contre « le diktat de la télé ». Il appartient donc, croit-on savoir, au WAC seul et à Baddou, son entraîneur, de décider de l’horaire de ses matchs. Jouer un samedi soir renflouerait les caisses plus que si l’on jouait en après-midi, ce qui reste à démontrer. Serait-ce là la vraie raison?
Qu’adviendrait-il, au fait, d’un football qui s’est longtemps encrassé dans l’indigence et la misère avant que la télé ne s’en mêle, si maintenant chaque club s’amusait à programmer ses matchs selon ses caprices ou sa propre convenance?
La télé via la Société nationale (SNRT) se trouve être le principal bailleur de fonds du football national. Pour le contrat en cours, ce sont 8 milliards de nos centimes qu’il injecte par an et dont le WAC, à l’instar des autres clubs, profite largement. Il est vrai que la SNRT tarde encore à s’acquitter de sa dette envers la fédération. Et c’est cette raison que l’on aurait dû faire valoir en y mettant la manière.
On ne parlera pas de tous ces téléspectateurs dont des supporters wydadis à travers tout le pays et même au-delà des frontières, mais surtout de ces annonceurs qui ont pris la peine de mettre de grosses sommes dans la trésorerie rouge pour associer leur logo à celui wydadi. S’ils le font, c’est qu’ils se fixent pour cible les millions de téléspectateurs et non pas les quelques centaines ou même les milliers présents au stade. Et 2M et son manque à gagner par ces temps de crise, à cause d’une décision pour le moins irréfléchie ?
Il n’en reste pas moins que pour l’actuel bureau fédéral, il s’agit là d’un test grandeur nature. Une épreuve qui, en fonction de la réaction attendue, renseignera sur le degré de sérieux et de sérénité de cette fédé qui ambitionne de nous mener tout droit vers le professionnalisme.