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« Nous vivons une situation exceptionnelle. Le journal Akhbar Al Yaoum a été fermé en l’absence de toute décision de justice. L’un de nos confrères, Driss Chahtane, a été jeté dans une prison. Tous les jours, ou presque, il y a des procès faits à la presse. Au Syndicat, nous ne disons pas que les journalistes sont au-dessus des lois, ce sont des citoyens comme les autres. Mais en même temps, nous affirmons avec force que l’Etat doit être le premier à respecter la loi en ne procédant pas à la fermeture de journaux sans décision de justice », s’insurge Younes Moujahid, le président du SNPM.
Au SNPM, on est cependant prompts à admettre que le secteur de la presse connaît « de sérieux problèmes ».
Pas question non plus de fermer les yeux devant le non-respect de la déontologie, les atteintes à la vie privée, la diffamation, la rumeur érigée au rang de l’information et la non vérification des informations. « C’est vrai, nous assistons à de telles pratiques tous les jours. Tous les jours, la dignité est bafouée, de fausses informations sont publiées et j’en passe. De plus en plus, des journaux ne sont plus ces espaces de critiques saines, où le lecteur s’informe et se forge une opinion. Tout cela rend un mauvais service à la pratique journalistique et à la société », reconnaît Y. Moujahid.
Le SNPM en appelle à un vrai débat sur les dérives de la profession en même temps que sur les atteintes faites à la liberté de presse en terre marocaine. « C’est l’affaire de tous et pas seulement celle du corps journalistique. Les partis politiques et le Parlement sont directement interpellés et sont invités à débattre de la situation de la liberté de presse, de la protection des journalistes, etc », explique celui qui préside aux destinées du Syndicat national de la presse marocaine.
Cette structure dédiée à la revendication d’une profession visiblement en transition ne va pas se contenter de scander des slogans généreux. Le SNPM compte organiser des débats sur la question dans toutes ses sections comme il en appelle à la mise en place d’un programme global relatif au développement des mécanismes de régulation interne et l’évaluation de la pratique journalistique dans toutes entreprises de presse. « Nous encourageons les éditeurs de presse à rendre effectifs les mécanismes liés à la démocratie rédactionnelle. Des conseils de la rédaction doivent être mis en place, une charte de déontologie doit être adoptée au sein de chaque rédaction qui doit se mettre d’accord sur sa ligne éditoriale. Toute plainte, tout dérapage doivent être examinés par le conseil de la rédaction. C’est un premier pas vers la rigueur », conclut Younès Moujahid.