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Le 26ème Congrès international de la population se tient à Marrakech : La transition démographique entre risques et chances


Mohamed Kadimi
Lundi 28 Septembre 2009

Les questions de la population interpellent aussi bien les pays développés que ceux en voie de développement. Au Maroc, la courbe démographique dénote une transition qui nécessite un effort particulier pour assurer la couverture sociale et le développement humain. Or, sans croissance économique performante, la population paiera lourdement en matière d’emploi, de formation de qualité, de santé et de vie décente. C’est dans ce contexte que se tient, à Marrakech jusqu’au 2 octobre 2009, le 26ème Congrès international de la population de l’Union internationale pour l’étude scientifique de la population. Lors d’une conférence de présentation, tenue vendredi dernier à Casablanca, Ahmed Lahlimi Alami, Haut Commissaire au plan, a mis en exergue la problématique de la population et les questions y afférentes, particulièrement celles en rapport avec la transition démographique, les défis relatifs à l’emploi et à la formation de qualité ainsi que le développement humain. Le Haut commissaire au plan a saisi cette occasion pour rappeler que « d’ici 2030, le Maroc est appelé à réaliser un taux de croissance économique qui tient compte de la croissance démographique. Cependant, il est également nécessaire de prendre en considération d’autres réalités, en l’occurrence le vieillissement de la population qui passera de 8% actuellement à 16% en 2030. Lequel contexte imposera, d’après Ahmed Lahlimi, le fait de ne plus compter uniquement sur la solidarité sociale mais d’envisager d’autres scénarios à même de permettre à cette génération de population de vivre dans la dignité. Autrement dit, il est désormais temps d’asseoir les bases d’une société équilibrée dans laquelle toutes les générations vivent en harmonie et dans des conditions décentes.   
D’un point de vue organisationnel, ce Congrès réunira, d’après ses organisateurs, près de 2500 chercheurs de 114 pays, démographes, géographes, sociologues, économistes, urbanistes, statisticiens, spécialistes de santé publique  ainsi que d’autres acteurs concernés par les questions de populations: Fonds des Nations Unies pour la population, Programme des Nations Unies pour le développement, division statistique et de la population des Nations Unies ainsi que les associations internationales et régionales de population pour l’Afrique, l’Europe, l’Asie et l’Amérique latine.
Le programme scientifique du Congrès se déploiera à travers plus de 220 séances, 900 communications orales, un millier de séances de posters, plusieurs ateliers de formation et réunions parallèles ainsi que des expositions. Les thèmes majeurs de cette manifestation concernent surtout la migration, la famille, la santé, l’emploi, la pauvreté ainsi que les théories démographiques.
Il faut retenir que le programme scientifique du Maroc fait partie du programme général et s’articule autour du thème : «Monde arabe : carrefour intercontinental entre transitions démographiques et mouvements de la population». Il comporte 10 séances portant notamment sur la transition démographique, la migration, la justice sociale et la santé maternelle.
La séance se rapportant à la thématique : « Transitions démographiques et prospectives de la population du monde arabe» est ouverte aux études de cas et aux synthèses régionales sur les transitions démographiques, dans les deux composantes: fécondité et mortalité. Les déterminants proches, socio-économiques et culturels, seront naturellement étudiés, ne serait-ce que, d’après les organisateurs, pour en démontrer les limites. Toutefois, cette séance cherchera surtout à prospecter des paliers plus complexes, tels que le rôle de l’émigrant, en tant que porteur d’une double culture, sur les transitions; l’impact de la politique: idéologies nationalistes, minorités/majorités, perceptions du sous-peuplement/surpeuplement des pays ainsi que les effets de la rente du sous-sol qui, dans les années 70, avait stimulé la forte fécondité arabe. L’autre sous-thème se penchera sur le rôle des structures familiales arabes sur les tendances démographiques. La séance sera couronnée par une prospective sur l’avenir de la transition démographique, ses effets bénéfiques-fenêtre démographique d’opportunité, investissement, investissements économiques, réduction de la pauvreté-et pervers-vieillissement, entre autres. 


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