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La rareté des pluies inquiète les paysans


LARBI BOUHAMIDA
Mardi 3 Novembre 2009

C'est un fait. La pluie a pris du retard par rapport à l'année dernière, mettant l'ensemble du monde agricole en expectative. Le temps est certes aux labours et à l'achat de semences et de fertilisants, mais les pay sans commencent à craindre que le produit de leur labeur ne soit pas à la hauteur des moissons de l'année dernière, puisque  le  ciel n'a pas été clément et généreux en précipitations durant le mois d'octobre. En pareille période de l'année dernière, la plupart des régions ont connu des quantités de pluies dépassant les normales du mois. Certaines régions ont atteint même des seuils supérieurs à 160%, excepté les régions de Laâyoune et Sidi-Ifni qui  n'ont pas dépassé les 90% de leurs niveaux respectifs du mois d'octobre.
Cette rareté des pluies sur l'ensemble du pays  commence à créer des sentiments de crainte et d'inquiétude parmi les paysans qui sont somme toute normales en tout début de saison agricole. L'actuelle saison n'échappe pas à la règle, mais elle comporte néanmoins une originalité : elle ne manquera pas de tirer à la hausse le prix du mouton de l'Aïd qui pointe du nez. Outre l'incontournable spéculation qui accompagne l'opération, les fortes dépenses consenties par les agriculteurs qui sont éleveurs d'ovins, pour les labours de leurs champs et l'achat de semences et de fertilisants, les pousseront sans conteste à tirer le maximum de profits de leur bétail. Qu'il pleuve ou non, la facture risque d'être élevée pour les consommateurs, même si l'offre sera, selon toute vraisemblance, supérieure à la demande.   Première du genre à s'être déroulée dans le cadre du Plan Maroc Vert, la saison agricole 2008/2009 s’est déroulée sous de bons auspices et permis d'engranger d'excellents résultats. En effet,  la production céréalière au Maroc avait enregistré un record historique de 102 millions de quintaux. De leur côté, les produits des autres filières  s'étaient bien comportés   notamment les agrumes, les olives, les fruits et légumes, les viandes rouges et blanches, à cause, entre autres, d'une bonne pluviométrie qui a concerné l'ensemble du territoire national et le doublement de l'utilisation des engrais.  Concernant les préparatifs de la saison agricole 2009/2010, le ministère de l'Agriculture avait annoncé que plusieurs mesures avaient été prises par le gouvernement pour l'augmentation de la production agricole, notamment les semences qui seront accessibles à des prix "très compétitifs", et l'encouragement de la mécanisation à travers un objectif de 7 tracteurs pour 1000 hectares, "qui est le minimum défini par la FAO". Sans omettre que la situation des barrages à utilisation agricole sont remplis à hauteur de 73 %.
Il s'agit aussi d'assurer 1,5 million de qx de semences, de programmer la culture de 60.000 ha de betterave à sucre, avec une subvention de la betterave mono-germe à hauteur de 700 dh, et d'augmenter la production des agrumes à 7 % avec la hausse de la prime d'investissement à 12.000 dh.
Distribuer 5,6 millions de plants d'arbres fruitiers subventionnés (soit une augmentation de 31 %) et augmenter de 6 % la production des primeurs avec l'objectif d'atteindre 1,9 million de tonnes, figurent également au nombre de ces mesures qui visent, en outre, le renforcement de 60 % de la subvention destinée aux bassins hydrauliques, en plus de la hausse de celle destinée à l'intensification de la production animale. La rareté des pluies en ce mois fait penser au phénomène de sécheresse  qui a toujours été recurrent dans l'histoire du Maroc ces dernières décennies en tant qu'élément structurel du climat du pays. Le Maroc a certes tourné la page de l'épisode de sécheresse le plus long de son histoire contemporaine, caractérisé par une diminution des précipitations et une tendance nette à la hausse des températures.
Les caractéristiques climatiques au cours de la période 1961-2004 avaient montré une augmentation significative de la fréquence des sécheresses, de leur sévérité et de leur étendue spatiale. Cette dynamique de sécheresse a été accompagnée d'un réchauffement important lié au changement climatique planétaire, qui avait rendu ces années sèches de plus en plus difficiles pour différents secteurs socio-économiques du pays. 


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