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Dans son mot d’ouverture, Mohamed El Aouni, coordinateur de l’Espace, a signalé que cette première activité vise principalement au rapprochement des idées entre les militants. Sachant que ces derniers appartiennent aux différentes organisations politiques, syndicales et associatives de gauche. Il a ajouté que l’objectif de cet espace est de créer une certaine collaboration entre ces militants dans la perspective de procéder à un rassemblement ou à une union des différentes structures de la gauche marocaine.
Selon Abdellah Saâf, ex-ministre de l’Enseignement et acteur associatif, « la gauche au monde entier connaît une véritable crise, et cela depuis la fin des années 80 ». Il a affirmé que la gauche marocaine n’a pas su éviter cette crise. Ainsi, « le socialisme scientifique a perdu son éclat et s’est effondré par la suite », ajoute-t-il. Cela, selon le même intervenant, a donné lieu à une crise structurelle qui a touché le discours et l’identité de la gauche. De plus, « des bailleurs de fonds étrangers sont intervenus dans le domaine politique marocain et commencent à exécuter leurs projets et visions-avenir en partenariat avec des ONG et des partis politiques qui se disent de gauche » indique Saâf.
Pour Ali Bouâbid, membre du bureau politique de l’USFP, la situation politique actuelle nécessite des actions concrètes afin de trouver des alternatives capables de répondre aux questions et problématiques dont souffre la gauche marocaine. Cela devrait passer par la recherche de points communs entre les composantes de la gauche tout en négligeant les conflits historiques. Il a souligné que le discours et le projet social de la gauche ne sont plus capables aujourd’hui de mobiliser les populations marocaines. Ainsi, la gauche s’est-elle retrouvée en marge de la société. Pourtant, « le jour où les composantes de la gauche sauront communiquer entre elles et définiront clairement leur discours, elles retrouveront leur force et leur place dans la société marocaine » a-t-il indiqué.
Quant au syndicaliste Abdelkader Azraih, il a souligné que la gauche devrait s’ouvrir sur les nouveaux mouvements sociaux. Il a assuré que ces mouvements ne doivent pas rester sans encadrement partisan. Il a ajouté que l’Espace de Rabat de dialogue de la gauche devrait organiser une Université ou bien des Assises entre les différents acteurs de la gauche afin de pouvoir une stratégie d’action commune.
De son côté, Omar Belafrej de l’USFP a signalé que la gauche connaît une crise qui paralyse toutes ses structures. Et pour sortir de cette impasse, il propose de procéder à une clarification politique et idéologique dans l’objectif d’élaborer un projet sociétal clair et harmonieux.
Mounir Bensaleh, secrétaire général de la section de l’OMDH-Casablanca et membre de la jeunesse de l’USFP, a présenté l’expérience de l’Espace casablancais de dialogue de la Gauche tout en proposant la collaboration avec l’Espace de Rabat en vue de créer des synergies entre ces deux initiatives ayant des objectifs analogues. Il a exposé également l’initiative de « l’Appel pour le peuple de la gauche ». Un appel, sous forme de pétition ouverte aux signatures, formulé par un groupe de militants. Il exhorte la reconstruction de la gauche marocaine.
Plusieurs intervenants par la suite ont confirmé les difficultés qui pèsent sur la gauche marocaine. Des alternatives et des solutions ont été discutées et analysées profondément. La plupart des intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de procéder à l’union des différentes organisations et structures de la gauche.
Signalons enfin que cette table ronde est la deuxième activité de l’Espace de Rabat de dialogue de la gauche, qui vient après celle du 03 Septembre dernier. Cette dernière a été consacrée à la mise en place de cet Espace et de sa stratégie de travail.